Annales des Mines (1891, série 8, volume 19) [Image 50]

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EN ANGLETERRE, ITALIE ET BELGIQUE.

INSTITUTIONS DE PRÉVOYANCE

entre autres celle de Durham (Durham miners'Associa-

don) qui passe pour avoir des revenus et des fonds assez considérables. Il y a dix ans déjà que pour 38.000 sociétaires elle possédait un fonds disponible de 79.764 livres (près de deux millions de francs) et un revenu de 39.125 livres, près d'un million. Mais quelle que soit l'utilité des unions comme caisses de chômage et parfois comme caisses de secours, ce n'est pas par ces sociétés que s'exerce véritablement la prévoyance. La forme que prennent les véritables institutions de prévoyance des ouvriers mineurs est celle des Friendly Societies. On peut classer les sociétés amicales des ouvriers mineurs en deux groupes : celles quine s'adressent qu'a une seule mine et même à un seul puits, celles qui s'adressent

à un district tout entier. § ler. Sociétés limitées à une mine ou ci un puits. Ces sociétés amicales, enregistrées le plus souvent, ont pour objet de protéger le mineur à la fois contre la maladie et contre les accidents. Elles accordent des secours hebdomadaires en cas de maladie et un petit capital en cas de mort de l'ouvrier, mais elles n'assurent aucune pension à la veuve ni aux orphelins. Ce sont des sociétés entièrement administrées par les ouvriers. Le plus souvent d'ailleurs, elles ne reçoivent aucune allocation des exploitants et n'ont pas même de membres honoraires. Y sont admis comme membres participants tous les ou-

vriers employés à la mine ou au puits. Ceux qui ont moins de seize ans dans certaines mines, moins de dixhuit dans d'autres, sont considérés comme sociétaires à demi-part ou sont rangés dans une classe distincte. La contribution_ des sociétaires à part entière varie de

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3 à 6 pence par semaine ; celle des membres participants de moins de seize ans est de la moitié.

Le capital accordé à ses ayants droit à la mort d'un sociétaire à part entière varie de 3 à 8 livres ; les secours hebdomadaires, en cas de maladie, de 3 à 8 shillings. Ces dernières indemnités ne sont généralement délivrées que pendant cinquante-deux semaines et encore, le plus souvent, sont-elles diminuées de moitié après la vingt-sixième semaine .

Les sociétaires à demi-part sont assurés pour des sommes moindres de moitié.

Ces sociétés sont parfois des « Dividend Societies, » . sociétés qui, à la fin d'un exercice, partagent entre leurs membres les excédents de recettes ; mais le plus souvent elles sont des « Permanent Societies , » c'est-à-dire qu'elles placent les excédents pour augmenter leur capital. De telles institutions existent généralement à côté de sociétés qui les complètent, les

§ 2e. Sociétés qui couvrent un district tout entier. Ces associations portent généralement le nom de « Provident Society » ou de « Relief Society. » Au point de vue légal et administratif, elles appartiennent à la catégorie des Friendly Societies. Elles sont le plus souvent enregistrées.

Leur objet unique consiste à assurer les ouvriers contre les accidents.

En cas de mort du mineur survenue par accident, elles

délivrent un capital à ses ayants droit s'il est sans famille à secourir, ou elles paient des frais funéraires et des pensions hebdomadaires à sa veuve et à ses enfants Jusqu'à l'âge de douze ou treize ans. En cas d'invalidité, elles accordent, à l'ouvrier blessé par accident, un secours hebdomadaire. Elles n'assurent pas de retraite à proprement parler.