Annales des Mines (1891, série 8, volume 19) [Image 103]

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160 DANGERS DE L'EMPLOI DES BOULONS A CHARNIÈRE

vacuer l'air renfermé dans la capacité à mettre en pression, ce qui pouvait se faire très facilement au moyen d'un petit trou pratiqué pour cet objet dans la paroi en fonte, taraudé vers l'extérieur, et que l'on fermait ensuite au moyen d'une vis. Dans une première série d'expériences, le joint a été

fait en chanvre et en suif sur une aussi grande largeur que possible ; la surface annulaire de la bride en fonte était complètement plane, et, les boulons étant serrés fortement, il n'existait qu'un intervalle de 3 à 4 millimè-

tres entre cette surface et le bord plat du couvercle. Ces conditions étaient particulièrement favorables à la solidité du joint. La pression a été portée peu à peu de zéro à 4 kilogrammes. A. ce moment, une fuite s'est déclarée, et il est devenu impossible de l'élever davantage. On est alors revenu à zéro ; puis on est remonté à 4 kilograrunes et on a maintenu cette pression pendant dix minutes, après quoi on est encore revenu à zéro. Les diagrammes (fig. 3, Pl. V) résument les observa-

tions qui ont été faites dans ces conditions. Le centre A du couvercle a d'abord pris une flèche supplémentaire de

1",18, qui s'est réduite à 01",04 la première fois qu'on a supprimé la pression; cette flèche a ensuite atteint à 4 kilogrammes l'In,65, puis 2",19, et, à la fin des essais, elle est retombée à 0,36. Aux points B et C, tous deux situés à 0",53 du centre,

la déformation a atteint respectivement 1",60 et 1'n',40 dans la première phase, pour se réduire à 0",25 et 0`",50 lorsque la pression est revenue à zéro. En résumé, l'altération du profil du couvercle a été peu sensible ; le joint a bien résisté, malgré la fuite qui s'y est produite. Si le récipient Ferlat s'était trouvé dans de pareilles conditions, sa porte n'aurait pas été projetée. Mais ce n'était pas ainsi que ce récipient fonctionnait.

POUR MAINTENIR LES OBTURATEURS

AMOVIBLES.

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Son joint était, en effet, constitué par un boudin de caoutchouc de On',03 de diamètre, engagé dans une gorge circulaire de la bride fixe. Nous avons donc fait creuser dans la bride de notre appareil une gorge du même genre, à laquelle on a donné une profondeur de 6 millimètres et qui a reçu un tore en caoutchouc ayant à l'état libre 11",435 de diamètre intérieur et Im,465 de diamètre extérieur. Le joint ainsi constitué ayant été serré (fig. 1, Pl. V), on a mis l'appareil en pression, mais on n'a pu dépasser 3 kilogrammes, le joint ayant fini par céder et ayant ainsi permis à l'eau de s'échapper sur le pourtour de l'une des encoches. Les diagrammes (fig. 4, PI. V) sont relatifs à cette seconde série d'expériences. Au centre A' du couvercle, la flèche de déformation a atteint 13,50 à la pression de 3 kilogrammes, et il en est resté 8",35 lorsque l'on est retombé à zéro. Aux points B' et C' situés à 0rn,47 du centre, la déformation a été respectivement de

4",87 et 5",50 pour la pression de 2 kilogrammes. En même temps, le bord du couvercle s'est infléchi et a pris une forme tronconique ; nous avons mesuré, après démontage, la conicité de ce bord et constaté qu'il s'était déplacé, perpendiculairement à son plan primitif, de 10 à 15 millimètres à l'extérieur, ainsi que l'indique la lig. 5, Pl. V. Par suite de ce déversement, les boulons se sont inclinés vers le dehors ; les rondelles

situées sous les écrous

ont en même temps glissé sur le bord de l'obturateur et y

ont laissé des traces de frottement qui montrent qu'elles se sont déplacées de 13 à 20 millimètres. déformation permanente de phragme a été peu sensible.

Par contre, la la partie centrale du dia-

Il est à remarquer, d'ailleurs, que par suite du serrage

du joint déjà

au moment des essais, le bord du couvercle avait

Tome

ls:. s'incliner. On peut s'en rendre compte