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NOTE SUR LE COUP DE GRISOU
SURVENU A LA MINE DE
l'aérage, une lame de grisou épaisse de plusieurs centimètre S et qui lèche tout le front de taille. Les soufflards humides abondent, car il n'y a pas de chantier où l'on Wéntende le gaz, même quand il ne marque pas pour les yeux les plus exercés ; les soufflards secs sont plus rares. Jamais on n'avait signalé de dégagement qui, par son abondance et sa rapidité, méritât le nom de dégagement instantané.
Le tirage à la poudre, effectué par un ouvrier spécial dit boute-feu, dans les étages du haut, était rigoureusement interdit dans tous les travaux de reconnaissance. Les lampes de sûreté, en usage dans toute la mine, étaient du type Cosset-Dubrulle. Nous y reviendrons dans la discussion des causes de l'accident. L'aérage est soufflant ; un ventilateur Farcot, installé sur le puits d'Offet, actionné par une machine Aerrage.
horizontale avec l'intermédiaire d'une courroie,
débitait
de 23 à 25 mètres cubes d'air par seconde, à la vitesse moyenne de 100 à 110 tours. Au moment de l'accident, la distribution du
courant
d'air était, en gros, la suivante. Les travauX
de Cam«
pagnac Nord prenaient de l'air (2'8,200) à la recette 172 du puits d'Offet, avec sertie par le puits n° 5. La même prise donnait environ 3 mètres cubes à Campagnac Sud, avec sortie par la Mine-Haute.
La majeure partie de l'air descendait
jusqu'au fond
du puits d'Offet (139). Là, 3'13,5 franchissaient une porte, descendaient le plan n° 1, pour remonter en partie (2)
par le plan du Sud après avoir aéré les reconnaissances du 109 Sud. 2 mètres cubes passaient par le 139 Sud, puis remontaient par la Mine-Haute. Le reste (10',500)
servait à l'aérage des quartiers grisouteux
du Nord.
3'18,200 desservaient le 119; 5°13,300 descendaient
direc-
tement par le plan n° 2 malgré une porte. L'ensemble se
CAMPAGNAC.
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retrouvait 'an 109 , subissait une légère perte par les deux portes qui barraient la traverse n° 2, mais 7rn3,086 passaient à travers tous les chantiers de l'étage 109 Nord, pour ressortir par le puits des Clots. En résumé, les niveaux grisouteux avaient leur aérage spécial, soufflant et descendant ; le même
courant d'air
passait à tous les avancements, grâce à la division en deux parties des galeries en cul-de-sac, par des gaines d'aérage solidement
construites et suivant de près (2 à
4 mètres) le front de taille. La solidité du charbon permet d'ailleurs de donner aux galeries une dimension telle que le goyot d'aérage est encore assez large
pour servir au
passage des ouvriers, sa largeur étant d'environ 0'1,90 à la base, et de 0'1,40 au chapeau. On trouvera certainement qu'il eût été préférable de diviser le courant d'air ; c'est effectivement
ce qui devait
se faire, grâce au percement de cheminées reliant le 119
au 109; cet
ouvrage, interrompu par la catastrophe, a été
repris et achevé depuis.
Les 7 mètres cubes de ce courant aéraient de sept à
huit chantiers grisouteux pendant 'la nuit de l'accident (trois
le jour et cinq seulement au 109 et deux au 119), chaque chantier étant composé d'un piqueur et d'un manuvre. La vitesse du courant d'air, facteur important pour la'
sécurité de certains types de lampes et, entre autres, des Illueseler bâtardes, pouvait atteindre 2 mètres dans les galeries
non cloisonnées, mais atteignait et même normalement 3 mètres dans les petits coinartiments de la gaine (section 1'2,25). Des expériences .'rentes ont donné jusqu'à 3",84. dépassait
La
compagnie procédait à des dosages anémométriques
- c'est de ces observations que nous avons
chiffres qui précèdent et qui représentent une 8103'enne. Ces mesures s'accompagnaient d'observations iaites à la lampe Pieler. La teneur en grisou du retour d'air ebdomadaires
idé les