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SURVENU A LA MINE DE CAMPAGNAC .
NOTE SUR LE COUP DE GRISOU
chef ordonne d'abandonner l'écurie et de la refermer par
un nouveau barrage. Il est midi. Ce barrage est établi 3 mètres plus loin que l'ancien, ce qui a permis de le redoubler par une maçonnerie étanche. Le travail a réussi, il ne reste plus aucun cadavre dans la mine, triste succès, mais cependant rare, pour ne pas
dire plus, dans un accident de cette importance. DÉBLAIEMENT DU CHANTIER GALLAND.
Nous avons terminé le récit de l'accident et du sauvetage ; avant de rechercher quelles causes ont amené la catastrophe du 3 novembre, il convient d'expo:ier les faits
révélés par l'examen des lieux. Tout indiquait comme origine de l'explosion le chantier Galland nous revienmais on comprend que nous ayons drons sur ce point, tenu à relever très minutieusement l'avancement extrême
que l'abondance du grisou nous avait fait abandonner après la découverte des lampes. Sans insister sur les réparations qui ont dû précéder ce déblaiement, nous dirons seulement que nous sommes revenus le 6 décembre à l'avancement ; la gaine a été reconstruite jusqu'à 5'1,76 du front de taille et appuyée contre un cadre resté debout ; le chantier a été visité d'une façon méthodique, la position des bois, des outils, des fragments de vêtements soigneusement relevée, le charbon, trié d'abord dans la mine, puis remonté
au jour, et, là, passé au crible ; cette opération a été renouvelée à deux reprises. Le croquis (Pl. VI, fig. 2) indique l'emplacement de ces divers objets ; le chariot était légèrement culbuté, les lampes ont été trouvées l'une au pied du char, comme Si elle y avait été accrochée, l'autre en un point voisin de l'extrémité de la gaine ; la plupart des outils étaient renversés à terre et rassemblés en un groupe : on en
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pouvait conclure qu'ils étaient appuyés contre le chariot ou la paroi lors de l'explosion. Seule, une pelle appartenant à Serin et une trace (nom local du pic à 2 pointes) de Galland gisaient au milieu du chantier. Les corps avaient été trouvés allongés , la tête près du front de taille et il semble bien que les ouvriers travaillaient, l'un avec sa trace à sous-caver, l'autre à charger avec sa pelle quand la mort les a surpris. Les vêtements étaient disséminés en tous les points, plus ou moins brûlés ; le tricot de Serin était percé de plus de cent trous ronds. De minces fragments de gaine étaient enfoncés en tous sens entre les parois de tôle du char et les bandes de fer qui les consolident, un très léger dépôt de coke se voyait sur l'avant du véhicule. L'examen du front de taille fut très intéressant : formé de charbon très dur (c'est pourquoi on a trouvé tant d'outils), il n'avait évidemment pas bougé depuis la catastrophe; à droite, la faille ( fig. 3 et 4) longe le chantier et un léger éboulement l'a mise à nu; là, elle sert de mur tout en étant presque verticale. Une lise dolomitique ab k sépare le charbon inférieur très dur d'un charbon plus tendre le grisou se fait légèrement entendre, mais ne marque pas beaucoup. L'ouvrier Pelras, qui a travaillé à ce chantier le 2 novembre, déclare qu'il est identiquement tel qu'il l'a laissé, sauf deux légers changements :
Galland et Serin ont placé un cadre, et on aperçoit le commencement d'une sous-cave h if; le doute n'est pas permis, car des traces de coups de pic horizontaux sont encore visibles. Aucune trace de dégagement anormal de grisou ; l'avancement est très net, la suie qui le recouvre permet de s'assurer qu'aucun fragment de
charbon ne s'est déimpossible de croire que de ce chantier en quantité pour verser dans l'atmosphère les 7 à 8 p. 100
taché depuis un mois, et il est le grisou ait pu se dégager suffisante