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NOTE SUR LE COUP DE GRISOU
On verra par la suite que, l'explosion de Campagnac étant due à un dégagement subit dont nous indiquerons l'origine, il est impossible a posteriori, et cela quelle que soit la cause de l'inflammation, de placer le point d'explo-
sion autre part qu'au chantier Galland.
Discussion des causes possibles. - Quelles sont les causes de la catastrophe ? Voilà certes une ques-
tion à laquelle il est impossible de répondre, du moins en ce qui regarde l'inflammation, dans la presque totalité des gros accidents. Les facilités relatives du déblaiement,
la rapidité avec laquelle il a pu être conduit, l'état de .conservation du lieu origine de la catastrophe ont singtilièrement facilité la tâche des ingénieurs de l'État dans l'enquête consécutive à l'accident. 'Quand nous marchions vers le chantier Galland et qu'il
ne restait plus de doute sur l'origine de l'explosion, M. de Castelnau s'attendait à trouver une des lampes ouverte ou détériorée, ce qui eût expliqué l'inflammation par une imprudence ou une maladresse. Les lampes, examinées avec le plus grand soin, n'ont rien montré de tel : le verre était intact, le tamis non percé, l'ajustage bien fait. Dès lors, en présence du type employé pour l'éclairage, de l'absence absolue de soufflards au front de taille et de
la quantité faible de grisou contenu dans le chantier, M. de Castelnau fut amené à cette conviction que la catastrophe avait exigé, pour se produire, la réunion des deux circonstances suivantes Défaut de sécurité Dégagement anormal de grisou ; de la lampe. Comme nous allons le voir, admettre cet ensemble de
causes, c'est en écarter une autre qui aurait tenu à des conditions de prudence défectueuses dans la conduite des travaux ; l'enquête approfondie à laquelle s'est livré le Service des mines pouvait seule écarter cette idée d'une
SURVENU A LA MINE DE CAMPAGNAC.
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façon certaine. C'est pourquoi nous reprendrons l'ensemble des faits acquis et nous chercherons à démontrer que l'hypothèse émise par M. de Castelnau est la seule qui puisse expliquer l'accident. Pour qu'un accident de grisou se produise, il faut, à la fois, un milieu explosif et un mode d'inflammation, et la cause de l'accident est toujours double. Or, il est indiscutable que les seules manières possibles d'obtenir un mélange explosif dans la mine sont les suivantes 1° Milieu explosif préexistant au chantier de l'explosion, par suite d'insuffisance normale de l'aérage, d'un manque de surveillance, etc. ; 2° Milieu devenant explosif par un dégagement anormal ou inopiné de gaz ; 30 Milieu devenant explosif par diminution générale ou locale de l'aérage. Nous ne retiendrons que les deux premières car l'aérage n'aurait pu cesser, d'une manière causes, générale, que par l'arrêt du ventilateur ; d'une manière locale, par l'ouverture simultanée et prolongée des
deux portes de
la traverse n° 2 au 109. Or, rien ne permet de croire à un arrêt du ventilateur
- quant à l'ouverture
des portes, elle est aussi peu vraisemblable, simultanée celles-ci se refermaient en effet seules. Aucun train n'a été trouvé' entre elles deux, ni à proximité, et le portier chargé de les surveiller est mort à son poste au pied Il ne reste donc que deux hypothèses, du plan n° 2. lieu explosif
celle d'un mipréexistant au chantier Galland, ce qui im-
pliquerait immédiatement un manque absolu de prévoyance ou de surveillance, et celle d'un dégagement anormal de grisou. Comme causes d'inflammation, nous ne connaissons, d'une manière certaine, que les suivantes 1° Tirage à la poudre ;
2° Imprudence d'un ouvrier ;