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MÉTHODES D'EXPLOITATION
lorsqu'on avait, ce qui arrivait fréquemment, à redouter le voisinage de ces éboulements à cause des feux, on s'iso-
lait d'eux en laissant un petit massif de charbon.
Pour le dépilage, on battait en retraite du côté du niveau de roulage inférieur, et on faisait au fur et à mesure des recoupes de niveau dans le massif a. On pro-
voquait la chute du toit tant dans le montage que dans la recoupe, Soit en 'enlevant les bois de soutènement, soit en pratiquant quelques coups de mine. Parfois, quand le charbon était très dur et que le toit présentait une grande solidité,- on pouvait disposer le front de taille
en gradins renversés et monter sur des chevalets ou sur des échelles pour forer des coups de mine. On avait
alors la disposition représentée par la fig. 5, Pl. VII. Mais cette disposition, que Callon et Burat ont décrite
dans leurs ouvrages
, et paraissent avoir considérée comme normale aux mines de Blanzy, était en réalité tout à fait exceptionnelle ; l'abatage de la partie supérieure du gite présentait les plus grandes difficultés, et on se bornait à retirer les blocs de charbon qui s'ébou-
laient. Les ouvriers hésitaient à s'aventurer dans de grands vides, dont le plafond pouvait s'effondrer brusquement; ils se tenaient le plus souvent à l'abri dans la galerie de niveau boisée, et se servaient seulement de grandes perches pour chercher à provoquer les éboulements des plafonds. 2° Couches ayant de 18 à 20 mètres d'épaisseur. Pour les couches ayant une puissance supérieure à 8 mètres et pouvant atteindre jusqu'à 18 ou 20 mètres (puits Saint-Pierre), les difficultés d'exploitation étaient encore bien plus grandes. On divisait alors les couches en deux ou trois bancs parallèles à la stratification, séparés autant que possible par des barres stériles. Chacun de ces bancs était considéré comme constituant une couche distincte, et exploité
DES COUCHES DE HOUILLE PUISSANTES.
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comme il vient d'être exposé ci-dessus pour les gîtes infé-
rieurs à 8 mètres. On commençait par exploiter le banc supérieur, puis on attaquait le banc moyen, et enfin, en dernier lieu, le banc inférieur. Tout d'abord, on avait laissé s'écouler un intervalle d'un an ou deux entre les périodes de déhouillement de deux bancs superposés ; on voulait permettre aux éboulements de se tasser; afin d'avoir, pendant le foudroyage, des plafonds plus solides (méthode Harmet). Mais on avait alors l'inconvénient grave de rencontrer des feux en couronne ; les bancs supérieurs étant très imparfaitement déhouillés, les éboulements renfermaient en graude abondance des charbons broyés, qui s'enflammaient lorsque les galeries pratiquées dans le banc inférieur permettaient l'accès de l'air. Aussi avait-on pris le parti de faire suivre de très près les chantiers d'exploitation des divers bancs, en ne donnant aux chantiers des bancs supérieurs qu'une légère avance sur ceux des bancs inférieurs, de telle sorte que l'ensemble des travaux constituait des gradins droits. On évitait mieux ainsi le développement des feux . souterrains. Mais la création de chambres de foudroyage, au-dessous d'autres chambres où des éboulements venaient à peine de se produire, et n'offraient aucune consistance, présentait de très grosses difficultés, et le déhouillement était très incomplet.
Examen critique de la méthode. Avantages. - Les avantages de cette méthode d'exploitation étaient les suivants
Forte proportion de gros charbon Prix de revient très bas, par suite de l'absence de remblais et de la faible consommation de bois. Inconvénients. Les inconvénients étaient nombreux. Il y avait, comme nous l'avons déjà dit, un véritable gaspillage du gisement. D'une part, les difficultés et