Annales des Mines (1891, série 8, volume 19) [Image 159]

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MÉTHODES D'EXPLOITATION

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dies par des injections d'eau boueuse; et l'enlèvement de la houille pourrait être opéré assez rapidement pour que

de nouveaux incendies n'eussent pas le temps de se rallumer.

Nous ne parlerons pas des variantes de la méthode qui ont été adoptées dans d'autres houillères, parce qu'elles présentaient les mêmes inconvénients que celle de Firmy, sans permettre un déhouillement aussi rapide. Elles n'offraient aucun avantage saillant sur la méthode

horizontale que nous aurons à décrire ultérieurement ; elles devaient donc être forcément supplantées par cette dernière. L'art des Mines est parvenu, comme nous l'exposerons plus loin, à supprimer dans la plupart des cas, les incendies souterrains ; ce redoutable ennemi des anciens exploitants peut être aujourd'hui considéré comme vaincu, et par suite la méthode verticale, qui avait été imaginée

en vue de le combattre, n'a plus en général sa raison d'être. CHAPITRE III. MÉTHODES ACTUELLEMENT EMPLOYÉES.

Les méthodes actuellement employées sont celles par tranches inclinées et celles par tranches horizontales. § 1.

Méthode des tranches inclinées.

Considérations générales. - La méthode des tranches inclinées devait venir naturellement à l'esprit des exploi'cants ;

une couche puissante peut en somme être

considérée comme résultant de la superposition de diverses

couches minces. Il n'y a donc qu'à diviser cette couche en plusieurs tranches de 2 mètres à 2',50, parallèles à la stratification, et à exploiter chacune d'elles par les méthodes usitées pour les couches minces.

DES COUCHES DE HOUILLE PUISSANTES.

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Toutefois, il y avait une première difficulté qui se pré-

sentait, et qui ne permettait pas de traiter absolument

comme une couche mince chacune des tranches constituant une grande couche. Généralement, en effet, dans les couches minces on ne remblaie pas les vides avec des matériaux transportés ; les débris du faux toit, les coupements au rocher des voies de roulage, fournissent les remblais employés ; souvent ces derniers sont insuffisants et les vides ne sont comblés que partiellement. Dans les diverses tranches d'une grande couche, il fallait au contraire remblayer les vides aussi complètement que possible, et les travaux souterrains ne fournissaient généralement pas les_matieres nécessaires. -

Tailles chassantes et tailles montantes. - Dans les couches minces on emploie, suivant les cas, deux méthodes d'exploitation qui donnent de bons résultats : les tailles chassantes et les tailles montantes. Ces dernières conviennent bien aux gîtes peu inclinés, mais elles doivent

être abandonnées aussitôt que la pente est assez forte pour que le charbon glissant sur le mur puisse blesser les ouvriers. En outre, les voies secondaires qui desservent chaque taille étant dirigées suivant la pente, ne permettent généralement pas de remonter les chariots de remblais. Il faut donc soit créer des voies spéciales amenant les remblais à un niveau supérieur aux chantiers, et des plans inclinés permettant de faire descendre les remblais, soit installer, dans chacun des montages servant à la descente des charbons, des moteurs mécaniques permettant de remonter les wagons de remblais. La disposition des voies de roulage crée ainsi une complication gênante ; d'un autre côté, dans les bassins du centre de la France, l'inclinaison des gîtes subit généralement de très grandes variations'; elle est le plus souvent assez accentuée, de telle sorte que ce n'est que