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MÉTHODES D'EXPLOITATION
dans le plan, qui dépendait surtout de la façon de manoeuVrer le frein, était souvent irrégulière.
Avec un moteur à air comprimé on pouvait exécuter telle manuvre qu'il était désiré, faire monter ou descendre des chariots pleins ; la vitesse était plus régulière
et pouvait être en moyenne plus élevée. En outre, il n'était plus nécessaire d'avoir des plans inclinés s'étenti
dant sur toute la hauteur d'un étage entre le niveau à remblais et le niveau à charbon, et atteignant souvent une longueur de 80 à 100 mètres ; le niveau à remblais n'avait en effet plus d'utilité, aussi la longueur des plans inclinés de Blanzy n'est-elle plus en moyenne que de 40 à 50 mètres.
Les diverses circonstances que nous venons d'énumérer font que les plans inclinés avec treuils à air comprimé peuvent desservir une production élevée. Ainsi on fait facilement aujourd'hui, dans un plan de 40 à 50 mètres de longueur, circuler 500 chariots de charbon, soit 275 tonnes pendant un poste de neuf heures ; et dans outains cas, on a même pu atteindre le chiffre de 600 chariots. Nous avons dit, ci-dessus, qu'il devenait inutile, avec des treuils à air comprimé, d'avoir à la fois un niveau de roulage pour les remblais et un niveau de roulage pour les charbons ; il était facile en effet de remonter les chariot de remblais dans les plans inclinés. Il suffisait donc d'avoir une seule galerie de roulage servant à cette double
circulation. Il résultait de cette simplification un autre avantage important, c'est qu'il n'y avait plus à établir, pour le service d'un étage, qu'une seule recette dans le puits de service. La simultanéité des services de l'abatage et du remblayage était ainsi facile à réaliser, et ne compliquait nullement les manoeuvres dans les puits ; elle avait même
l'avantage de mieux équilibrer les câbles d'extraction,
DES COUCHES DE HOUILLE PUISSANTES.
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attendu qu'une benne vide et une benne de remblais font sensiblement contrepoids à deux bennes de charbons. L'emploi des moteurs à air comprimé permettait encore d'assurer facilement, et dans des conditions très nouvelles, la ventilation des galeries de préparation et de reconnaissance. Dans le passé il fallait, pour assurer l'aérage, pratiquer deux galeries conjuguées parallèles, reliées fréquemment par des traverses ; la conduite de l'air aux fronts de taille des avancements exigeait en outre l'installation de cloisons ou de canards ; les cloisons étaient d'un entretien difficile; les canards ne donnaient qu'un faible volume d'air, aussi la ventilation était-elle généralement défectueuse, surtout lorsque la longueur des cloisons ou des canards dépassait 15 ou 20 mètres. Les petits ventilateurs souterrains mus par l'air comprimé permettent de porter l'air à une grande distance. On a pu récemment, aux mines de Blanzy, avec deux ventilateurs foulants, système Ser, de Orn,60 de diamètre, agissant l'un sur l'autre, amener au front de taille d'une galerie située à 600 mètres environ du courant général, un volume d'air dépassant un demi-mètre cube par seconde. En faisant usage, au besoin, de ventilateurs de dimensions un peu supérieures, il serait assurément possible d'aérer, d'une façon satisfaisante, des galeries en cul-de-sac atteignant 800 ou .1000 mètres de longueur. On aura donc l'avantage, lorsque la largeur des tranches horizontales est peu importante, de n'exécuter, au besoin, qu'une seule galerie de préparation qui servira ensuite au roulage des charbons et des remblais. La même observation peut s'appliquer aux montages destinés à être ensuite transformés en plans inclinés ou en voies d'aérage au lieu de créer deux montages conjugués, on pourra se borner à en faire un seul. Nouvelles dispositions adopte'es, d Blanzy, dans l' appli-