Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
308
MÉTHODES D'EXPLOITATION
front de taille de 12 à 15 mètres de largeur, qui est poussé
jusqu'à la traverse voisine. Vu la faible distance de ces traverses, le dépilage est ainsi rapidement terminé. On peut en moyenne enlever une tranche en quatre mois : deux mois pour le traçage, deux mois pour le dépilage. La disposition que nous venons de décrire est fort ra-
tionnelle, les chantiers sont concentrés, de telle sorte que le déhouillement est rapide, et le circuit de l'air est très satisfaisant. La seule amélioration qui pourrait être tentée serait la substitution d'une voie au rocher à celle entretenue dans
les remblais au niveau de 300 mètres. L'existence de cette galerie au milieu de la couche présente, en effet, les inconvénients suivants '1° Le boisage exige de fréquentes réparations, il en résulte une gêne pour le roulage, et, par suite, une limitation dans la production. Cette limitation deviendrait d'au-
tant plus fâcheuse que la longueur des tranches serait plus grande et que ces dernières pourraient fournir une extraction plus élevée. 2° Lors du déhouillement de la première tranche, tout le roulage doit s'effectuer dans ladite tranche ; l'état des galeries est alors très défectueux par suite du tassement
des remblais provoquant la rupture des boisages, le roulage est difficile et l'extraction ne peut être poussée aussi activement qu'il serait désirable. 3° On ne peut enlever la deuxième tranche que lorsqu'on a achevé le déhouillement de l'étage ; les charbons sont alors très brisés. L'exécution d'tme galerie parallèle au gîte, située au
mur, ainsi qu'il est figuré en pointillé sur la
fig.
14,
galerie par laquelle s'effectuerait le roulage, ferait disparaître ces inconvénients. Comme elle pourrait avoir une grande durée, les frais d'exécution seraient certainement
DES COUCHES DE HOUILLE PUISSANTES.
309
compensés, et au delà, par les avantages qu'elle procurerait.
Cette observation peut être généralisée, et nous pensons que lorsqu'on a affaire à des gîtes puissants et riches, il y aurait souvent avantage à créer au rocher, au mur de la couche, les voies de roulage principales. La cl&. pense serait parfois peu élevée, par suite de la présence assez fréquente de veines charbonneuses minces qui accompagnent les gîtes épais ; c'est dans ces veines que se poursuivraient les galeries précitées. Nous estimons donc qu'on a probablement eu tort, dans certains cas, de supprimer complètement les voies au rocher ; pendant une certaine période ces dernières ont été assurément trop multipliées, mais la réaction nous semble avoir été parfois poussée trop loin, et nous pensons qu'on sera probablement amené à revenir partiellement en arrière. 2° District du puits Saint-François. - Nous avons peu de développements à fournir au sujet de l'exploitation de la couche n° 2 dans le district du puits Saint-François ; la fig. 2, Pl. IX, montre suffisamment comment il est procédé :
La couche est vierge entre les niveaux de 300 et de 240 mètres. A 276 mètres, on a pratiqué un niveau à charbon qui divise ce massif en deux étages. La fig. 2 concerne le déhouillement de l'étage inférieur, seul ac-
tuellement en cours. Le niveau de 276 mètres sert à la fois au roulage des charbons et à celui des remblais deux plans inclinés A et B, munis de treuils à air comprimé, permettent de remonter les charbons et de des-
cendre les remblais. Le champ d'exploitation, qui a environ 550 mètres de longueur, est divisé en quatre quartiers, dont deux sont en dépilage pendant que les deux autres sont en traçage. La
fig.
2 montre assez clairement comment est dis-
pos'é l'aérage.