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MkrHODES D'EXPLOITATION
rizontales, présente au point de vue de l'aérage de sérieux avantages. Si l'air entre par l'une des extrémités de la tranche pour sortir par l'autre extrémité, il n'aura qu'un parcours direct et très simple à effectuer. Lorsque le champ d'exploitation a une largeur comparable à sa longueur, le courant d'air doit, au contraire, se subdiviser généralement en plusieurs branches, parcourir des trajets irréguliers et complexes, il comporte des portes ou des cloisons multiples ; de cette disposition peu rationnelle de l'aérage, il résulte que de nombreux -chantiers, surtout ceux situés aux extrémités des champs d'exploitation, sont ventilés d'une façon généralement insuffisante.
Dans une tranche horizontale dont la largeur ne dépasse pas le plus souvent 20 à 30 mètres, le courant passe en entier dans la galerie médiane, chaque chantier
n'est distant au plus que de 10 à 15 mètres de la voie principale d'aérage, et il est facile d'y conduire au besoin une dérivation du courant. 70 On peut augmenter ou diminuer à volonté le nombre
des tranches successives à prendre en montant. Lorsqu'on veut s'isoler de massifs incendiés, un moyen employé jadis au puits Saint-François des mines de Blanzy,
consiste à prendre plusieurs tranches successives en descendant. Une première tranche ne peut généralement pas, à cause des feux, être prise sur toute son étendue, mais une seconde tranche est enlevée sur une superficie plus grande, et on peut parfois arriver ainsi, après quelques efforts, à interposer au-dessous de la zone incendiée
une bande continue de 4 à 5 mètres de remblais, qui constitue une protection efficace pour les travaux à exécuter en aval-pendage. Mais cette manière d'opérer, qui peut rendre parfois de réels services, est coûteuse et ne saurait être adoptée que dans des cas exceptionnels. Un toit de remblais est
DES COUCHES DE HOUILLE PUISSANTES.
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généralement ébouleux et difficile à soutenir, la consom-
mation des bois est élevée, enfin le massif de charbon non sous-cavé est d'un abatage moins aisé. La surface du toit de remblais est assez irrégulière; en outre, les bois placés dans la tranche supérieure, n'ayant plus de base d'appui, descendent progressivement et encombrent
le haut des galeries et des chantiers en activité. Aussi cherche-t-on, dans toutes les houillères, à accroître le nombre des tranches à enlever en montant, de façon à passer rarement sous les remblais ; 8° On peut invoquer au profit de la méthode horizon-
tale, en ce qui concerne le grisou, l'avantage suivant. Lorsqu'on déhouille dans un étage vierge une première tranche, il se produit un drainage intense du grisou ; le gaz se dégage à la fois du massif de houille supérieur à la tranche et du massif inférieur ; les failles ou joints pouvant contenir du gaz se vident progressivement, et cet écoulement du gaz se poursuit pendant un temps plus ou moins long. En fait, quand le dépilage d'une tranche est achevé, le drainage le plus important est opéré. Lorsqu'on attaque la tranche supérieure, on ne pénètre, au plus, que de 2 mètres à 2'11,50 dans le massif;
on diminue seulement de cette quantité la longueur des canaux par lesquels s'échappait le grisou; il est donc naturel de penser que cette faible modification ne saurait provoquer des dégagements importants. C'est en effet ce que la pratique démontre. Dans certaines mines peu grisouteuses, au Creusot, par exemple, on les étages ont une hauteur de 20 mètres, on constate toujours du gaz lorsqu'on entre dans la tranche inférieure (*), mais dans (*) On pratique, en effet, dans la tranche inférieure de l'étage, au début de l'exploitation, quelques travaux de dépilage à l'effet de pouvoir y loer comme remblais les matériaux provenant des
galeries au rocher. Ce sont ces premiers travaux qui provoquent le principal drainage du grisou.