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MÉTHODES D'EXPLOITATION
DES COUCHES DE HOUILLE PUISSANTES.
gressivement conduit aux mines de Montrambert, où la méthode des tranches inclinées a joui jadis d'une grande
3 à 4 mètres que le doute était permis, et nous avons vu que la pratique de l'expérience a fait généralement encore dans ce cas préférer la méthode horizontale. La question des méthodes d'exploitation nous paraît donc avoir fait un grand pas depuis une vingtaine d'années ; alors on tâtonnait, on essayait diverses méthodes ; aujourd'hui, il n'en existe plus que deux : l'une, la moins appréciée au début, et tenant aujourd'hui le premier rang, celle des tranches horizontales, qui convient à tous les cas ; l'autre, celle des tranches inclinées, qui convient seulement aux couches qui n'ont ni une pente trop forte,
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faveur. Dans sa Notice pour l'Exposition universelle de 1889, M. Devillaine dit en effet que pour la couche dite « Deuxième Brûlante », dont la puissance varie de 2'1,50 à 4 mètres, et dont l'exploitation était opérée autrefois par tranches inclinées, on applique maintenant la méthode horizontale. Il est assurément remarquable de voir que dans les mines de Saône-et-Loire, mentionnées plus haut, on est arrivé progressivement, par suite des données de l'expérience, à des conclusions identiques à celles qui étaient finalement admises à Montrambert. Cette concordance dans les résultats obtenus leur donne une grande valeur, et fait ressortir hautement la supériorité de la méthode horizontale. Pareille conclusion n'a d'ailleurs rien que de naturel, et ressort bien des considérations que nous avons expo-
sées. Nous avons montré, en effet, que la pratique de l'emploi de la méthode 'des tranches inclinées avait, le plus souvent, conduit à limiter le champ d'exploitation à un pilier long de 6 à 8 mètres de hauteur pris par tranches successives. Or, dans ce cas, on avait en exploitation une tranche inclinée d'une longueur indéterminée, mais dont la largeur ne dépassait guère 12 à 15 mètres. On arrivait ainsi, contrairement à la supposition de Gallon, que nous avons mentionnée plus haut, à avoir, comme dans la méthode horizontale, un champ d'exploitation long et étroit ; la seule différence consistait en ce que dans l'une des méthodes les chantiers d'abatage étaient inclinés, tandis que dans l'autre ils étaient horizontaux. Ces derniers offrant de sérieux avantages sur
les premiers, il était évident que du moment où dans un gîte la traversée horizontale moyenne était de 12 à ,rt
15 mètres, la seconde méthode devait être préférée à la première. Il n'y avait plus que dans le cas de couches de
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ni une puissance supérieure à 4 ou 5 mètres, ni une
allure trop irrégulière.
Il nous paraît équitable de rappeler que c'est à une houillère de Saône-et-Loire, celle du Creusot, que revient le mérite d'avoir, la première, appliqué la méthode des tranches horizontales, et d'avoir ainsi montré la voie dans laquelle se sont engagées ensuite la plupart
des autres houillères. Disons aussi que c'est une houillère de Saône-et-Loire, celle de Blanzy, qui peut à bon droit revendiquer l'honneur d'avoir, la première, fait une très large application
des moteurs à air comprimé (*), et d'avoir ainsi grandement perfectionné la méthode horizontale. CHAPITRE IV. PERFECTIONNEMENTS QUE COMPORTE L'EXPLOITATION DES COUCHES PUISSANTES.
Considérations générales. Il nous reste, pour clore cet exposé, à indiquer quels nous paraissent être les V) La production annuelle d'air comprimé aux mines de Blanzy
atteint actuellement le chiffre considérable de 20.000.000 de mètres cubes, pour une extraction d'environ 1.400.000 tonnes, soit près de 15 mètres cubes par tonnes.