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NOTE SUR LE DOSAGE DU GRISOU
PAR LES LIMITES D'INFLAMMABILITÉ.
par sa partie inférieure, l'orifice étant maintenu bouché
périences obtenus dans des conditions variées avec le gaz
par le pouce. Puis on la retourne et on l'agite en tout sens,
d'éclairage. On remarquera que dans une même série
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pendant quelques instants, pour effectuer le mélange; enfin on la relève dans sa position primitive en attendant que l'on soit prêt à provoquer l'inflammation. Il est im-
portant de ne pas la maintenir renversée, parce que la main échaufferait le gaz et pourrait modifier ainsi les
d'expériences les incertitudes ne dépassent pas 1 p. 1000, ce qui est la précision même avec laquelle les mesures de
volumes ont été faites. La limite varie un peu avec le diamètre de l'éprouvette.
conditions d'inflammabilité. Pour provoquer l'inflamma-
tion on retourne brusquement l'éprouvette et, aussitôt l'eau arrivée dans le bas, on écarte le pouce et on introduit franchement, sans perdre de temps, une allumette ou une petite flamme de gaz. Si le mélange est combustible, une flamme bleu-pâle descend jusqu'au bas de l' éprouvette ; sinon on ne voit généralement rien se produire. En réalité, la combustion s'étend jusqu'à une certaine distance de la flamme qui a servi à l'allumage, mais l'éclat de cette
dernière masque le plus souvent l'auréole fugitive qui l'entoure un instant. Les causes d'erreurs que comporte ce procédé d'observation sont, en dehors des erreurs sur les mesures de volume, l'imperfection du mélange résultant d'une agitation insuffisante et l'échauffement inégal du mélange gazeux par l'action de la main. Dans le cas où le gaz d'éclairage est employé comme gaz combustible, il y a une cause particulière d'irrégularité qui, pour être évitée, exige quelques précautions spéciales. Les vapeurs de benzine dont ce gaz est chargé se dissolvent dans l'eau, ce qui fait varier le pouvoir combustible et par suite la limite d'inflammabilité. Cette action
de l'eau va en diminuant au fur et à mesure qu'elle se sature de benzine. Pour éviter des irrégularités semblables il suffit d'opérer avec une grande masse d'eau, et de la renouveler de temps en temps, de façon à maintenir toujours identique son action dissolvante. Les tableaux suivants reproduisent les, résultats d'ex-
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Limites d'inflammabilité du gaz d'éclairage. Date.
Inflammable.
Non inflammable
Observations.
18 fév. 1891. 25 fév. 1891.
9,2-8,75-8,7 9,6 -8,6
8,6-8,4-8 8,4
Tube de 10-m.
26 fév. 1891. 27 fév.1891.
8,6 -8,4 8,5-8,3 -8,0
8,2 8,0-7,5
27 fév. 1891.
8,4
8,2
Tube de 15mm. I
Id. Dans ces expériences, le gaz est mesuré avec une burette indépendante dont on ne renouvelle pas l'eau. On change l'eau de la burette.
Les expériences suivantes ont été faites avec l'éprouvette de 30 millimètres en présence d'un grand excès d'eau, de façon à éliminer les causes d'erreurs mises en évidence dans les expériences précédentes. Date.
6 avril 11 avril 11 avril 14 avril
22 avril
Non inflammable.
Inflammable.
8,45-8,25-8,05 8,2 8,2
8,6 -8,4 -8,2 8,4-8,3 -8,2 -8,15
'7,95-7,8
7,95-7,7
8,1 -8 8,1 -8 8
-7,95
Cette dernière série d'expériences a été faite à des températures comprises entre 10 et 20 degrés ; elle conduit à une limite d'inflammabilité de 8,1 p. 100. M. Shaw avait trouvé 8 p. 100. Cette concordance montre que la composition du gaz d'éclairage est beaucoup moins variable qu'on ne pourrait être tenté de le croire. Des expériences semblables, faites avec du formène préparé au moyen de l'acétate, ont donné les résultats suivants :