Annales des Mines (1891, série 8, volume 20) [Image 103]

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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS

rue. Ce qui tendrait à confirmer cette opinion, c'est que la différence des teneurs en argent m de deux remplissages séparées est telle que la teneur ni est plus faible pour un remplissage allongé et étiré que pour un remplissage de forme sphéroïdale ; or, il est évident que le rapport de la surface au volume est plus grand pour le premier de ces remplissages que pour le second. Quoi qu'il

en soit, le fait qui se traduit par l'inégalité n > m n'en subsiste pas moins, et il en résulte que, si l'on cherche à enrichir en plomb le minerai que l'on lave, on pourrait atteindre une limite à partir de laquelle la valeur de l'argent contenu dans le stérile que l'on rejette sera supérieure à celle du minerai plombeux enrichi obtenu par la même opération. On a donc été conduit à ne pas enrichir au delà de 36 p. 100 en plomb, tandis qu'autrefois on poussait l'enrichissement jusqu'à 60 p. 100. Ainsi la teneur en plomb que l'on cherche aujourd'hui à obtenir dans les produits finis est bien inférieure à ce qu'elle était autrefois. La teneur en argent du minerai (galène) obtenu à 36 p. 100 de plomb est de 30 grammes

d'argent aux 100 kilogrammes de galène. Quant à la blende, elle n'est pas argentifère, on l'enrichit jusqu'à 44,5 p. 100 de zinc.

Formule de traitement. - Le minerai venant de la mine est jeté sur une grille en fonte à troux hexagonaux de 60 millimètres de diamètre et divisé ainsi en gros et menu. Un premier triage a déjà eu lieu sur le carreau de la mine, en sorte que l'on n'a pas besoin de jeter toutes

les matières sur la grille, une partie du gros arrivant déjà isolé et prêt à être traité. A. Traitement du gros. - Un travail préliminaire est spécialement destiné à amener, par un cassage à la main,

tous les morceaux à des dimensions analogues. On en profite (quoique tel ne soit pas le but principal de l'opé-

DANS LA SAXE, LE HARTZ ET LA PRUSSE RHÉNANE. 165

ration) pour faire une première classification grossière dans des brouettes distinctes qui contiennent chacune une des sortes suivantes : 1° blendeux (a,) ; 2° galéneux (a,); 30 cuivreux (a,) ; 4° stérile (à rejeter). (a1)(a2)(a3) vont au scheidage soigné. (a1) y donne : 10 blende marchande, 1" sorte ; 2° blende marchande, 2' sorte; 3° galène marchande ; 40 minerai quartzeux (b ,) ; 5° minerai spathique (b); 6° minerai biendeux (b3); 7° stérile (à rejeter).

(b) est un mélange où domine le quartz associé à de la galène et à de la blende ; (1)0 est un mélange analogue où le carbonate de chaux spathique remplace le quartz. Dans ces deux produits, il y a plus de blende que de ga-

lène; (b3) est un mélange de blende et de galène où la blende domine également. (a3) donne au scheidage soigné : I' minerai spathique (e,);

2° minerai quartzeux (e3); 3° galène marchande;

4° fer carbonaté marchand ; 5° stérile (à rejeter). Le minerai (e) est un mélange de carbonate de chaux

spathique, de galène et de blende analogue à (b3), sauf que la blende est ici moins abondante que la galène. Le minerai (c3.) est analogue à (e,), sauf que le carbonate de chaux est remplacé par du quartz. Les produits (b,) (63) (63) sont envoyés à la laverie des blendes: les produits (c1) et (c,) à celle des galènes. La sorte (a3) donne, au scheidage soigné, quatre sortes

de minerais de cuivre qui vont à l'usine. La quatrième sorte de cuivre doit être absolument exempte de plomb (*). (*) Ces minerais cuivreux sont parfois accompagnés de traces de pyrite de fer ou de cuivre ou de traces de nickel. On tache d'isoler la pyrite de fer et la pyrite de cuivre afin d'en faire des sortes spéciales pour l'usine. Mais ce ne sont là que des cas particuliers très rares et étrangers à la marche normale des produits. Au point de vue de l'association possible des minerais de cuivre

et de plomb, il suffit de signaler que de tels produits sont en-