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NOTE SUR L'EXPLOSION DE GRISOU
DU PUITS VERPILLEUX.
les diverses tailles suivant les facilités que lui offraient
du Bardot se bornait à évacuer au dehors l'air qui passait par la porte de sa recette, tenue d'ailleurs régulièrement
les voies ouvertes devant lui ; les diverses branches ainsi formées se réunissaient ensuite en un seul courant en deçà de la taille n° 3 pour se rendre au puits du GagnePetit. D'après ce qui précède, l'aérage devait être ascendant dans les tailles le 13, n° 1 et n° 2. En réalité, d'après le registre des avancements et les dépositions des ouvriers, l'aérage de ces tailles n° 13, n° 1 et n° 2 était fort souvent descendant, et dans ce cas le puits du Bardot aspirait l'air extérieur, tandis qu'il devait, en principe, ne jouer aucun rôle dans l'aérage, et, en fait, rejeter normalement à l'extérieur l'air passant à travers la porte qui le séparait du circuit.
Ces interversions de courant s'expliquent aisément. Ces tailles n° 2, n° 1 et n° 13 étaient situées entre le puits du Bardot et le puits des Flaches or les recettes intérieures de ces deux puits sont séparées par une courte distance, 500 mètres au plus en suivant le cheminement des galeries, et elles n'étaient isolées l'une de l'autre que par une seule porte P si Fou ne considère que la branche d'aérage arrivant du puits Saint-Louis au puits des Fla;
ches par la remonte de communication, ou par trois
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fermée.
Il suit de là que, dans toute cette partie de la mine à grisou de Verpilleux, l'aérage était flottant, s'établissant tantôt dans un sens et tantôt dans un autre. Quant au volume d'air total entrant dans la mine, les dernières observations antérieures à l'accident, faites en février 1887 dans le travers-bancs de Verpilleux, donnaient pour le débit de ce courant un volume de 11m3,7
par seconde. La production de la mine ressortant par jour à 600 bennes de 450 kilogr., le rapport caractéristique de l'aérage était donc de
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4° Lampes. - La mine étant grisouteuse, on ne se servait que de lampes de sûreté, du système Marsaut, et munies de la fermeture magnétique Villiers.
COUP DE FEU. SES CONSÉQUENCES. -REPRISE DE LA MINE.
portes P P et P si l'on considère l'aspiration totale du ventilateur des Flaches. Lorsque, pour une cause quelconque, on venait à augmenter la vitesse du ventilateur, la dépression produite se faisait sentir, en dépit de la présence des portes, d'ailleurs mal jointives, jusqu'au puits du Bardot, l'air descendait par ce puits, et l'aérage était aussi descendant dans les tailles ; dans ce cas, pour assurer un débit suffisant au courant ainsi renversé, l'on
ouvrait la porte placée à la recette inférieure du puits du Bardot ; lorsque, au contraire, la vitesse du ventilalateur était diminuée, le courant normal se rétablissait, l'aérage redevenait ascendant dans les tailles, et le puits
Telle était la situation de la mine lorsque, le 3 juillet, 1150ta du matin, une détonation venant du fond fut entendue sur les plâtres de tous les puits en communication avec les travaux de Méons. Au puits Verpilleux, la fumée n'arriva pas au jour ; Saint-Louis, la colonne d'eau qui tombait dans le puits fut refoulée par delà les molettes ; une fumée noire sortit par le puits Jabin ; il en fut de même aux puits des Flaches et du Bardot.
C'était, à n'en pas douter, un coup de grisou qui s'était étendu à la mine entière : 214 ouvriers y étaient desTome XX, 1891.
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