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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
pansion. Les conduites principales ont des diamètres de 168 et 152 millimètres ; les accumulateurs auxiliaires des
stations secondaires, placés vers les extrémités du réseau, y régularisent la pression. Les appareils commandés sont surtout des ascenseurs et monte-charges ; vien-
nent ensuite des grues et, en très petit nombre, des moteurs continus. Pour la transmission constante de la puissance motrice, les prix sont en effet trop élevés. Le consommateur paie un tarif décroissant suivant la dépense de ses appareils, mesurée par un compteur installé sur l'eau d'échappement. Le prix varie, par machine et par trimestre, depuis 1,25 livre sterling pour une con-
sommation de 13.600 litres jusqu'à 42,5 livres pour 1.360 mètres cubes. Le développement de la consommation est rapide : la dépense moyenne de 1.300 mètres cubes par semaine en 1884, était de 9.000 mètres cubes en 1888, 16.500 mètres cubes en mars 1890, pour atteindre 25.000 mètres cubes en avril 1891. Ce qui frappe surtout le visiteur à la station centrale, c'est le faible mouvement des accumulateurs : la dépense totale des appareils est à chaque instant si régulière que
la marche des pompes de compression peut y correspondre presque exactement. Une distribution hydraulique, dont les pompes sont actionnées par des moteurs à gaz, existe à Birmingham (Engineering, 1891, 2e sem., p. 101. Une autre distribution publique remarquable est celle de Genève, dont nous
avons déjà cité les turbines motrices : la transmission hydraulique y fournit une puissance motrice continue, tandis que presque partout nous l'avons vue employée pour des usages discontinus, à cause de ses avantages spéciaux et de sa commodité pour cette application. À Genève, la distribution est à la prestion relativement modérée de 15 kilogrammes par centimètre carré : elle actionne un grand nombre de moteurs Schmid et de tur-
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- le prix de revient, d'après les estimations faites,
n'y dépasse pas sensiblement le prix d'autres modes de transmission. Le tarif payé par les industriels est soit à la jauge (de 585 à 100 francs par cheval et par an, pour dix heures de marche par jour), soit au compteur(de 9 à 2 centimes le mètre cube). Avec le moteur Schmid , un simple compteur de tours suffit. En 1888, le nombre des bines
moteurs ainsi actionnés était de 64, d'une puissance totale de 1.060 chevaux, dont 600 pour l'éclairage élec-
trique. Les redevances de ce chef se sont élevées à 150.000 francs. Ajoutons qu'en outre de nombreux moteurs de petite puissance (138, de 320 chevaux au total) sont alimentés par l'eau de la distribution à basse pression (50 mètres). Cette application spéciale de la transmission par l'eau sous pression, différente de l'usage qui en est fait presque partout, mérite d'être signalée. L'installation est décrite sommairement dans le Génie civil, t. XIV, p. 209, et dans le Congrès de mécanique appliquée, t. IV, p. 235.
Les distributions d'eau ordinaires fournissent enfin commodément la puisance motrice, surtout pour des usages discontinus ; c'est ainsi qu'elles actionnent bien souvent les ascenseurs. A Gand, une turbine commandée
par l'eau de la ville sert à la manuvre d'un pont tournant (Génie civil, t. XVIII, p. 247); c'est une disposition simple et n'exigeant aucune installation autre que celle du moteur même du pont ; une solution analogue serait
sans doute souvent avantageuse, surtout lorsque le nombre des appareils à actionner est faible et que les manoeuvres ne sont pas fréquentes.
Nous pouvons encore citer des applications intéressantes.de la transmission hydraulique : les postes pour la
manuvre des aiguilles et des signaux atteignent de grandes dimensions dans les gares importantes de chemins de fer, où parfois plus de cent leviers sont concen-