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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
une pression p, : c'est un compresseur ordinaire, avec circulation d'eau dans une enveloppe, dont l'effet
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est peu
considérable, de sorte que la loi de la compression se rapproche de l'adiabatique. Le réservoir est rafraîchi par une circulation d'eau à travers un faisceau tubulaire, ramenant l'air à t, ou plutôt en réalité à une température de 5 à 10 degrés supérieure. Le cylindre de détente est un moteur à air comprimé, admettant à pleine pression p, un certain volume v1, puis le détendant (adiabatiquement) complètement, c'est-à-dire jusqu'à la pression atmosphérique ; le volume est alors v,, volume du cylindre. Un appareil de distribution donne et interrompt l'admission de l'air aux instants convenables. Le rapport des volumes des deux cylindres, V et v1, est égal à celui des températures t, et t2; on a aussi des relations très simples qui déterminent y, et p, en fonction
de V, t, et t,. Plus t, devra s'abaisser, plus p, augmentera. Le cycle théorique de la machine se rapproche çdu cycle A B'BC examiné en dernier lieu (le moins économique), ou bien de EB"B C.
De même que dans les moteurs à air comprimé (et le détendeur est un véritable moteur à air comprimé) la détente prolongée de l'air amène la condensation et même
la congélation de l'humidité de l'air ; d'où résulte d'une part l'engorgement des organes de la machine, et, d'autre part, un moindre abaissement de température, par suite de la chaleur (facile à calculer) abandonnée par l'eau qui se condense, puis se congèle. Cet inconvénient grave s'atténue si l'on reprend toujours l'air dans la même chambre à rafraîchir, air qui finit par s'assécher. Mais au contraire il s'exagère si l'on veut obtenir une compression isotherme au moyen d'une injection dans le compresseur (seul moyen efficace) et se rapprocher du
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cycle triangulaire ABC. Dans ce cas, on remédie à l'inconvénient d'une abondante condensation 1°A l'aide d'un échangeur de température (cycle A GH C);
la chaleur absorbée pendant le trajet EA, par le gaz qui se réchauffe de t, à t servant surtout à condenser l'eau du gaz à t, en G, eau qu'on en sépare ensuite à l'aide de chicanes sur le trajet et de purgeurs ; 2° Mieux encore, en faisant circuler l'air, débarrassé de son eau autant que possible, dans des tubes sécheurs installés dans la chambre froide même ; l'air y précipite le reste de son humidité et arrive sec au détendeur ; 3° En effectuant la détente en deux fois, dans deux cylindres détendeurs de volume croissant, avec dépôt d'eau et de neige lors du passage d'un cylindre à l'autre. Il faut remarquer d'ailleurs que si, d'une part, la compression isotherme réduit le travail moteur nécessaire,
d'autre part, l'abondance de la vapeur d'eau réduit le refroidissement de l'air pendant sa détente. La disposition (2°) se trouve dans les machines BellColeman; la disposition (3°) dans celle de Hall et Lightfoot. Ces deux types de machines ont été appliqués surtout pour le transport par navires des viandes fraîches. On a construit des appareils donnantjusqu'à 8.000 mètres cubes d'air froid par heure.
De même que 2° MACHINES A LIQUIDES VOLATILS. la machine à air dérive du moteur à air chaud en renversant la succession des phénomènes, la machine frigori-
fique à liquide volatil dérive de la machine motrice à vapeur avec parcours du cycle en sens inverse. Soit en A (fig. 4, Pl. XVI) I kilogramme de vapeur
Saturée sèche d'un liquide à la température t, et, par suite, à la pression p, correspondante. Soumettons-le à
une compression isotherme AB, en lui soustrayant la chaleur Q jusqu'à ce qu'il soit entièrement réduit