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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
parateur recueille l'huile refoulée avec l'ammoniac. Le piston du compresseur Lavergne fonctionne également dans un bain d'huile. Citons encore les machines de Kilbourn et de Linde ; dans un essai de cette dernière machine, rapporté par Richard, on a obtenu une production de 31 kilogrammes de glace par heure et par cheval indiqué au moteur. La machine de Raydt fonctionne à l'acide carbonique. Le piston compresseur est réglé de manière à ne laisser, pour ainsi dire, aucun espace libre au bout de sa course; il est rafraîchi par une circulation de liquide incongelable venant du réfrigérant. Pour bien refroidir le condenseur et éviter ainsi une trop forte pression au refoulement, on
ajoute à l'action de l'eau celle d'un bain incongelable, traversé par un serpentin parcouru par le gaz qui retourne à l'aspirateur de la machine. Cette disposition est pratiquement efficace, mais elle a le défaut d'échauffer le gaz retournant au compresseur, et par suite de réduire le poids aspiré à chaque coup de piston et d'augmenter le travail consommé. Dans la machine Windhausen, également à l'acide carbonique, la compression se fait en deux fois, dans une pompe compound à piston complété par des masses liquides. Il ne faut pas confondre cette machine avec l'ancienne machine Windhausen à air de 1869. Citons à cette occasion l'emploi fréquent aujourd'hui de l'acide carbonique liquide, Vendu en bouteilles de fer. Parmi les sources de l'acide carbonique ainsi liquéfié, l'Engineer (1891, 20 sein., p. 40) indique les cuves de la brasserie Guiness, à Dublin. Enfin parmi les liquides, on a même essayé l'emploi de
l'eau, dans une troisième machine Windhausen; mais à cause de sa très faible tension de vapeur aux basses températures (4",6 de mercure à 0°), il a fallu ajouter à l'action d'une machine pneumatique celle de l'acide sui-
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
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furique absorbant la vapeur d'eau. On opérait sur l'eau même à congeler (La Nature, 1884, p. 359). 30 MACHINES A AFFINITÉ. - Dans les machines à affinité, qui fonctionnent à l'aide d'une dissolution ammoniacale, l'action du cylindre compresseur est supprimée et remplacée par celle de l'eau et de la chaleur sur le gaz
ammoniac ; l'eau froide, mise en contact avec le gaz, l'absorbe : il faut en même temps lui enlever la chaleur, qui résulte de cette dissolution, par une circulation d'eau extérieure ; puis, quand on chauffe cette dissolution, le gaz ammoniac s'en dégage ; si ce dégagement se produit dans un vase clos rafraîchi extérieurement, la pression s'élève et le gaz se liquéfie dans le vase rafraîchi, qui est le condenseur de la machine à compresseur ; le compresseur est remplacé ici par l'eau aspirant, puis dégageant sous pression le gaz.
Le condenseur est suivi d'un robinet de réglage, qui laisse le gaz liquéfié pénétrer dans le réfrigérant, où il se vaporise sous faible pression et entretient la température basse t, correspondante : ces trois parties de la machine, sont, en principe, exactement les mêmes que dans les appareils à compresseur mécanique. Le gaz est repris au réfrigérant par l'eau qui le dissout, eau contenue dans un vase d'absorption. Il faut alors substituer au liquide appauvri de la chaudière, où l'on chauffe la dissolution ammoniacale (de préférence au bain-marie), le liquide enrichi qui est dans le vase d'absorption.
Cette substitution se fait d'une manière continue, en extrayant de la chaudière la partie inférieure, qui s'appauvrit la première, et l'envoyant dans le vase d'absorption, d'où l'on retire un poids égal d'eau chargée de gaz : une petite pompe fait le refoulement dans la chaudière, oh règne la pression p, plus élevée que celle p, du vase d'absorption. Les liquides à échanger sont l'un froid,