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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL
DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.
que l'emmanchement de l'outil proprement dit et de son support soit extrêmement solide ; il faut en outre qu'il
La Revue technique de l'Exposition de 1889 contient un travail étendu sur les machines-outils exposées (en cours de publication). Les Proceedings of the Institution of mechanical engineers donnent aussi quelques travaux intéressants sur l'outillage.
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ne tienne pas trop de place, pour ne pas être gênant; enfin le montage et le démontage doivent être faciles. Parmi les systèmes les plus répandus, nous citerons celui
de Smith et Coventry, où la partie active est une petite barre ronde d'acier coupée obliquement, suivant une ellipse ; l'angle du. plan sécant avec l'axe de la barre donne l'angle tranchant suivant une des génératrices. Aucun forgeage n'est nécessaire pour cet outil, simplement meulé. La barre ronde ne peut convenir partout, par exemple pour couper au fond des angles et pour faire des filets de vis; on la remplace alors par une barrette à section trapézoïdale. On emploie parfois, pour faire des outils, certains aciers
très durs bien que non trempés. On fait même usage, notamment dans les ateliers d'Altoona, en Pennsylvanie, d'outils en fonte dont le tranchant est coulé en coquille. Machines-outils. - Nous joindrons à notre examen des
divers types de machines - outils quelques détails sur leurs principaux éléments ; n' existe guère de descriptions méthodiques de ces appareils ; aussi quelquefois sont-ils mal connus des personnes s'intéressant à la mécanique, qui n'ont pas eu occasion de les étudier de près dans les ateliers. Nous ne donnerons que peu d'indications bibliographi-
ques en parlant de chaque type de machine, car nous aurions toujours les mêmes ouvrages à citer. On trouvera des exemples de la plupart des appareils dans les publications techniques périodiques telles que : la Revue générale des machines-outils, des appareils de levage et de pesage, le Portefeuille économique des machines, de l'outillage et du matériel; la Publication industrielle d'Armengaud aîné ; le Génie civil; l'Engineering; gineer ; la Zeitschrift des VereMes Deutscher Ingenieure.
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TOURS. - Le tour est la plus importante des machines-outils ; il reçoit les formes les plus diverses et se
prête à l'exécution des travaux les plus variés. Pour bien en comprendre l'action, considérons un cylindre sur lequel nous voulons enlever une couche d'épaisseur e; fai-
sons- le tourner autour d'un axe déterminé par les sommets de deux cônes ou pointes du tour, puis présentons un outil qui viendra couper la couche d'épaisseur e, en se déplaçant, parallèlement à l'axe, d'une longueur s pendant que la pièce à travailler fait une révolution. Cette longueur s sera le serrage de l'outil, qui enlèvera un copeau continu de section primitive exs. Si la rotation de la pièce et la translation de l'outil sont uniformes toutes deux, ou, plus généralement, si le rapport de la vitesse angulaire du cylindre à la vitesse linéaire de l'outil est constant, chaque point du tranchant décrit sur le métal à façonner une hélice de pas s : tel est le principe de l'exécution des vis ou filetage. Nous indiquerons d'abord les parties essentielles du tour à fileter, sous sa forme la plus usuelle. Un banc en fonte sert de support général. La longueur de ce banc est celle des plus longues pièces à tourner, augmentée de l'espace occupé par les deux supports extrêmes ou
Poupées. Le dessus du banc est une surface plane bien dressée ou table, composée de deux bandes longitudinales (fig. 1, Pl. XVII) , supportées chacune par une flasque verticale; les deux flasques sont réunies de distance en distance
par des entretoises, le tout étant venu de fonte ensemble. Lorsque l'outil travaille, il en résulte une pres-