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STATISTIQUE DES ACCIDENTS DE GRISOU
POUR LES ANNÉES 1888 A 1890.
NOMBRE
des
TUÉS
accidents
I. Explosions de grisou produites par : 1° Explosion ou allumage des coups de mine
e Lampes à feu nu 30 Lampes de sûreté ouvertes 4° Causes diverses. 5° Cause indéterminée
4 15
BLESSÉS
o
6
2
21
2
1
4
3
53
6
à
337
47
3
0
II. Autres accidents dus au grisou 1° Asphyxie Total
29
595
vation de toutes les mesures de sûreté, rendront ces
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terribles catastrophes moins fréquentes. Il existe une certaine contradiction entre les tableaux qui précèdent et ceux qui sont fournis par la statistique de l'industrie minérale : 1° Les deux accidents de Soulanou (17 septembre 1888) et de Méjanel (4 juillet 1888), comptés dans la statistique de l'industrie minérale, ne sont pas dus au grisou. Nous en avons fait mention à part.
2° Dans l'accident de Portes et Sénéchas (15 mars statistique de l'industrie minérale compte
1889), la 84
3 blessés au lieu de 4.
Si l'on compare ces résultats à ceux de la période précédente, on voit que le nombre des explosions a sensiblement diminué. Et sans les catastrophes de Campagnac, du puits Pélissier et du puits Yerpilleux, on aurait eu moins de victimes à déplorer. On remarquera notamment la diminution des accidents dus à l'explosion ou à l'allumage des coups de mine, qui dans la période précédente
avaient fait tant de victimes. L'emploi des lampes à feu nu dans des quartiers où on ne soupçonnait pas la présence du grisou a causé le plus grand nombre d'accidents;
heureusement, ils ont été pour la plupart sans gravité.
Quant aux quatre catastrophes qui ont porté à
un
chiffre si considérable le nombre des victimes du grisou pendant la période qui nous occupe, et dont la cause déterminante pour les deux plus graves au moins n'a pu être reconnue avec exactitude, elles ont été la conséquence, pour les deux moins importantes, de dégagements
subits de grisou, qui ont envahi les chantiers, et pour les deux autres, de l'insuffisance de l'aérage. Il est à espérer que les mesures énergiques prises par les compagnies, d'accord avec l'administration, pour assurer l'aérage des quartiers grisouteux, et, d'une façon générale, l'obser-