Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 55]

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104 FABRICATION DE LA FONTE AUX ÉTATS-UNIS.

FABRICATION DE LA FONTE AUX ÉTATS-UNIS.

assez rapide pour que les gaz n'aient pas le temps de perdre à l'intérieur du fourneau une partie notable de

combustion de 1 kilogramme de carbone produit

leur chaleur, il y a une allure correspondant à la tempé-

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rature minimum du gueulard ; c'est un point que la pratique seule peut déterminer.

Or, ici, on est réduit aux conjectures. Il est vrai que dans la Meurthe-et-Moselle l'allure rapide donne des gaz fort refroidis au gueulard. Mais dans des hauts-fourneaux à peu près identiques, on ne peut faire varier notablement le soufflage sans modifier profondément la marche de l'ap-

pareil; et, de fait, forcer l'allure conduit à marcher en affinage, avec des laitiers moins fusibles, ce qui permet d'élever la production de fonte de 20 p. 100, et de diminuer de près de 10 p. 100 la consommation de coke par tonne de fonte : aussi la température des gaz du gueulard s'abaisse-t-elle en moyenne à 100°C., et même il n'est pas rare d'atteindre 60°C. Mais pour forcer le soufflage sans changer la nature des produits et c'est la question actuelle il faudrait augmenter le diamètre des creusets. Quelle serait l'influence de ce changement sur la température des gaz ? C'est ce qu'il est impossible de prévoir avec certitude. Mais, en admettant même l'hypothèse d'une élévation de température, il y a tout lien de croire qu'elle ne serait pas considérable : car si l'allure

rapide réalisait , comme on est en droit de l'espérer, une forte économie de chaleur sur les pertes par les parois, on pourrait diminuer le combustible; et la quantité de gaz baisserait par rapport au poids de la charge. On serait donc assuré de pouvoir forcer l'allure, jusqu'à une certaine limite, sans perdre par la chaleur sensible des gaz les avantages réalisés sur les pertes par les parois. Au point de vue de l'utilisation de la chaleur produite, l'allure rapide présente donc un réel avantage. Au point

de vue du rendement calorifique du carbone employé à

produire cette chaleur, il n'en est plus de même. La.

Dans l'exemple n° 1 n°3

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3.670bries 3 4..702138

La température du vent, plus élevée dans les deux derniers exemples, a sa part d'influence dans ces résul-

tats. Comme l'a montré M. Gruner, l'élévation de la température du vent a pour conséquence la combustion d'une plus grande proportion de carbone aux tuyères, ce qui revient à diminuer la proportion de carbone employée à réduire le minerai dans la cuve. Mais une différence de 100 degrés ne suffit pas à expliquer les écarts mis en évidence par les bilans, et la rapi-

dité de l'allure a sur la diminution de l'effet utile du combustible une influence qui s'ajoute à celle de la moindre température du vent. Dès que la charge est descendue de 5 à 6 mètres, elle est portée à une température où le carbone solide peut réagir ; si la descente

est trop rapide, les minerais arrivent trop tôt dans la zone chaude et la proportion de carbone brûlée dans la cuve augmente. A ce point de vue, la rapidité de l'allure doit avoir une influence particulièrement marquée à Edgar Thomson, à cause de la faible réductibilité du minerai du lac Supérieur (*). La rapidité de l'allure exerce une influence analogue

sur une autre réaction, dont l'importance au point de vue de la marche des hauts fourneaux est considérable (*) M. Gayley a mis en évidence le peu de réductibilité de ces minerais en reprenant quelques-unes des expériences de laboratoire de sir Lowthian Bell sur les minerais du Cleveland. A la même température, sous l'action d'un même mélange gazeux, animé de la même vitesse, le minerai du lac Supérieur perdait une proportion d'oxygène inférieure de 5 à 7 p. 100 à celle que

perdait dans le même t'emps le minerai du Cleveland. (Voy. Journal of the Iron and Steel Inslitale, n° II, 1890, p. 85.)