Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 64]

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DE L'ACTIONI DE L'EAU EN MOUVEMENT

SUR QUELQUES MINÉRAUX.

gueur et particulièrement au coude supérieur ; enfin le petit ajutage de verre N est fortement enduit d'ocre. En résumé, le dépôt ocreux dont les eaux étaient chargées s'est effectué surtout aux points où la colonne d'eau ayant été brisée, une plus grande quantité, c'est-à-dire une plus grande surface de liquide non dépouillée de fera été en contact avec une même surface de verre ; il a été par conséquent plus épais à chaque rétrécissement des passages suivis par l'eau. Les minéraux contenus dans le tube C étaient recouverts d'une couche ocreuse peu adhérente, car il suffisait. de projeter sur eux un filet d'eau un peu fort pour la détacher. Il en était de même des minéraux du flacon A, mais les sacs qui les entouraient ainsi que les fils qui fixaient au bouchon de verre étaient détruits et il en restait à peine quelques fragments dans une sorte de boueoccupant le fond du flacon. Si on laissait sécher à l'air. les minéraux sans les laver, la couche d'ocre adhérait fortement et le courant d'eau devenait alors incapable de la détacher.

Marbre ; quatrième échantillon à partir du sommet du tube ; a été abandonné à l'air avant d'être lavé ; l'ocre y adhère avec ténacité ; il est encore couvert de rouille. quand on le pèse après dessiccation à l'étuve ; sa surface présente des traces de l'usure par l'eau, mais moins nettes que celles de l'échantillon III. Orthose ; cinquième échantillon à partir du sommet du tube. Bien que non desséchée à l'air, l'orthose est de-

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Marbre blanc, au sommet du tube ; lavé sous un filet d'eau et encore humide de l'expérience, la majeure partie de l'ocre est emportée; il en reste cependant encore dans les endroits les plus rugueux après dessiccation à 180 degrés.

Orthose; second échantillon à partir du sommet du tube. L'ocre adhérait assez fortement pour qu'après la-, vage il en restât suffisamment pour donner une teinte jaune à l'échantillon; celui-ci a été lavé à l'acide chlorhydrique très étendu, puis desséché et pesé. Calcaire lithographique; troisième échantillon à partir du sommet du tube; reste ocreux après lavage; sa

surface est criblée de petits trous et de vermiculures semblables à ceux qu'on reconnaît sur les bancs de calcaire exposés aux intempéries de l'atmosphère.

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meurée couverte d'ocre que n'a pu enlever le lavage sous un filet d'eau. Elle a été desséchée puis pesée et son poids a été trouvé augmenté de 0gr,0034 ; on l'a lavée

pendant quelques instants dans une solution étendue d'acide chlorhydrique; elle a blanchi presque complètement ;

a été alors desséchée à 180 degrés et pesée de

nouveau. Calcaire lithographique ; sixième et dernier échan-

tillon à partir du sommet du tube; a été séché avant d'être lavé sous un filet d'eau et conserve encore une grande quantité d'ocre ; la surface est criblée de trous et de vermiculures comme le numéro III.

Marbre, dans le flacon; un peu ocreux; léger pointillé à la surface ; après dessiccation, se désagrège légèrement sous les doigts. Orthose, dans le flacon ; a été passée à l'acide chlorhydrique très étendu ; la couche ocreuse y adhérait fortement quoique le lavage sous un filet d'eau ait été fait sans avoir laissé à l'échantillon le temps de sécher. Calcaire lithographique, dans le flacon ; est assez, ocreux et sa surface est vermiculée ; desséché, il tache les doigts, ce qui n'avait pas lieu avant l'expérience. Il est à remarquer que les trois échantillons VII, VIII et IX du flacon sont beaucoup moins ocreux que les échantillons correspondants contenus dans le tube vertical.