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PROGRÈS DE LA. MÉTALLURGIE DU NICKEL.
.PROGRÈS DE LA. MÉTALLURGIE DU NICKEL.
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pluies diluviennes du printemps et de l'automne, ces travaux ne laissent pas d'être parfois assez dispendieux, vu surtout la difficulté qu'on rencontre à sè procurer en Nouvelle-Calédonie une main-d'oeuvre suffisante. C'est là une question trop importante, au point de vue du développement de l'industrie des mines dans cette colonie, pour être passée sous silence.
des travaux publics, routes, ports, etc., employant déjà
Main d'oeuvre en Nouvelle-Cale'donie. - En dehors des ouvriers libres de race blanche, qui ne sont guère employés que comme ouvriers d'art ou comme contre-maitres et qui touchent des salaires basés sur ceux d'Australie, soit 15 à 20 francs par jour, prix d'un bon maçon ou forgeron à Nouméa, il n'y a, en Nouvelle-Calédonie, comme main-d'oeuvre utilisable pour les mines que les catégories suivantes '1° La main-d'oeuvre pénitentiaire, condamnés ou relégués, qui peut être cédée aux exploitants dans des conditions déterminées 2° Les libérés, anciens condamnés qui, ayant accompli leur temps, sont astreints au séjour dans la colonie ; 3° Les indigènes Calédoniens ou Néo-Hébridais, de race canaque; 4° Les Chinois, Annamites ou Tonldnois.
les plus ingénieux, les punitions ou les récompenses, n'ont
Main-d'oeuvre pénale. - Les condamnés ou relégués en cours de peine, sont astreints à travailler, ou pour mieux dire, à être présents suries chantiers pendant huit heures par jour. Le rendement de ces hommes, avec
toutes les complications qu'entraîne le travail pénal, est des plus médiocres. De plus, l'installation matérielle des camps destinés à les recevoir, exige des dépenses considérables, qui ne peuvent être faites que sur certains points déterminés. Enfin, on ne dispose que d'un nombre assez restreint de condamnés pour l'industrie privée, le service
la majeure partie des effectifs disponibles. Somme toute, on constate une fois de plus que le travail pénal, tel qu'il est organisé dans notre système admi-
nistratif, même appliqué à des travaux de l'industrie privée, où tous les efforts tendent à développer le rende-
ment par un système de primes ou d'encouragements, donne des résultats fort médiocres. Les moyens d'action qu'une action limitée sur la masse des condamnés. En tout cas, cette main-d'oeuvre pénale ne peut être employée que pour des travaux n'exigeant qu'un effort modéré, la nourriture de ces hommes étant calculée au prorata de cet effort. Enfin, pour des travaux exigeant une certaine confiance, une certaine responsabilité morale, comme la conduite des machines, la fusion des minerais, il est inutile de dire que le travail pénal ne donne, que des déboires.
Les libérés, anciens condamnés, ne valent pas mieux dans cette situation de liberté relative que dans leur condition première. Ils exigent un salaire de 5 à 6 francs par jour, ne se fixent dans aucun chantier, entraînés par ce besoin irrésistible de changement, de déplacement, qui hante les hommes qui ont passé par les travaux forcés. L'alcoolisme fait de .grands ravages dans la classe des libérés ; enfin, grâce aux salaires élevés qu'ils obtiennent,
ils travaillent d'une manière irrégulière et mènent une vie de désordre, qui est la plaie de la Nouvelle-Calédonie.
Main-d'oeuvre indigène. - Les Canaques, Calédoniens ou Néo-Hébridais forment un contingent assez im-
portant de main-d'uvre pour les mines et ils rendent des services réels, notamment pour les transports et les embarquements. En les traitant avec douceur et justice,