Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 88]

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PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.

PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.

ce qui ne laisse pas d'être coûteux vu le travail préparatoire de nivellement, drainage, écoulement des eaux pluviales et pilonnage pour rendre le sol imperméable, mérite d'être signalée. C'est ce qu'on appelle la méthode

jusqu'à la porte de chargement. Le fond du four est

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de « grillage en 'Y » Voici en quoi elle consiste : Entre deux tas construits et allumés de la façon ordinaire, on laisse un espace vide de 2 mètres environ. Les tas sont constitués de la manière suivante : à la base un lit de fagots reposant sur du minerai fin formant la sole du tas. Le lit de fagots a 0,30 à 0'1,60 d'épaisseur, suivant le degré de fusibilité du minerai. On charge ensuite les minerais les plus gros, puis les caillasses de 2 centimètres de côté, et enfin les fines en couverture. Lorsque la combustion est déjà à demi achevée et que les faces latérales des tas sont refroidies, -on place dans

le passage réservé et sur les faces des tas un nouveau lit de fagots qu'on recouvre à la façon ordinaire de minerai gros, puis moyen, et enfin de fines pour la couverture. On met le feu par des cheminées ménagées ad hoc dans ce tas supplémentaire qui, ayant un volume moindre

que les autres, se grille dans le même temps que les deux premiers (Pl. VI, fig. 2). On augmente ainsi d'un tiers environ la capacité de grillage de l'aire et, de plus, les minerais menus formant la couverte latérale des tas, qui restent.en général à l'état cru, chauffés par les fagots,

se grillent à leur tour, ce qui diminue notablement la proportion de soufre restant. On arrive couramment à moins de 7 p. 100 comme teneur moyenne en soufre des minerais à fondre.

Fusion des minerais grillés. - La fusion des minerais .grillés constitue l'opération la plus intéressante du traitement local des minerais canadiens ; elle s'opère dans .de grands water-jackets en tôle d'acier de 3 millimètres, de forme elliptique et d'une seule pièce depuis le creuset

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fermé par une plaque de fonte recouverte de briques réfractaires ; la scorie et la matte s'écoulent ensemble

dans un avant-creuset, à parois refroidies, porté sur un truc pour faciliter son changement. Un dôme léger en tôle d'acier garni intérieurement de briques conduit les fumées dans les chambres de condensation des poussières et de là à la cheminée. Sur le côté

opposé 'se trouve la porte de chargement latérale pour l'introduction du lit de fusion et du coke. Four He2Teshoff. Voici d'ailleurs un tableau donnant les principaux éléments de ce four (Pl. VI, fig. 6, 7) : Grand axe (au niveau des tuyères) Section elliptique. Petit axe . ici. Nombre des tuyères (5 + 5 2).

Hauteur de la porte de chargement au-dessus du niveau des tuyères Pression du vent aux tuyères (en centimètres d'eau) . . Eau consommée pour le refroidissement des water-jacguets (en mètres cubes et par heure) Force en chevaux nécessaire pour la soufflerie et leS

2m,00,

1.»,00 42:

8a 25c1.

pompes.

L'emplacement nécessaire pour un four de ce genre est relativement très restreint, comme on en peut juger par la fig. 3 (Pl. VI), qui représente l'ensemble de l'atelier de fusion de la Dominion Minerai Company. On passe

cependant dans un pareil four une moyenne de '120 à 130 tonnes par 24 heures. Ainsi, à la Canadian Copper Company, le four n° 1 a fondu, pendant 259 jours consécutifs, 31.268 tonnes de minerai, soit 120 tonnes en dans une campagne de 73 jours, a fondu 9.740 tonnes, soit 133 tonnes en moyenne par 24 heures. La faible hauteur du four évite la réduction du fer et la formation de loups métalliques. moyenne par 24 heures. Le four n°

2,

On empêche, grâce au creuset extérieur recevant cons-