Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 96]

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PROGRÈS DE LA. MÉTALLURGIE DU NICKEL.

PROGRÈS DE LA MÉTALLURGIE DU NICKEL.

main-d'oeuvre, pour le chargement et le déchargement, de 2 hommes par poste de '12 heures. Le réglage de la tem-

fabricants de maillechort, d'argentan, silverine, etc.,

réduction. désiré. Le défournement s'opère dans des étouffoirs où on laisse

comme les usages du nickel paraissent prendre leur développement principal dans la voie des alliages avec le fer et l'acier, usages pour lesquels la présence du cuivre est inadmissible, il a été indispensable de chercher une méthode permettant de séparer ces deux métaux d'une façon complète, et ce, avec un prix de revient ne dépassant pas

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achètent en général leur nickel sous la forme d'alliages 50/50, et c'est aussi la composition la plus commode à obtenir par l'affinage des mattes du Canada. Toutefois,

pérature est très aisé avec des fours de ce genre, et on atteint sans peine et d'une manière uniforme le degré de

les matières se refroidir à l'abri du contact de l'air. Le poussier est ensuite tamisé pour séparer les cubes ou rondelles de nickel, puis passé au trieur magnétique qui sépare les fragments de nickel qui ont été déformés ou brisés pendant la réduction. Ces fragments sont réunis au nickel en grains ou servent à faire la tare des barils dans lesquels le nickel est expédié (100 kilogrammes).

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celui de l'affinage des maltes calédoniennes, mais en tenant compte néanmoins de la part de frais afférente au .

cuivre contenu, que, le fait même de la séparation du. nickel affine partiellement.

Polissage. - Avant d'être mis en baril, le nickel doit passer au polissage, sorte de tonneau en fonte muni de ressauts intérieurs, afin de provoquer des chocs, tournant lentement autour de son axe. Les cubes, grains ou rondelles prennent, en glissant les uns sur les autres, un beau poli. Nickel marchand.- Tel est l'état dans lequel le nickel est livré au commerce. Il contient en général 1,50 p. 100 d'impuretés, dont la principale, le fer, n'a pas d'influence nuisible pour les usages auquel il est ordinairement destiné. Il contient en outre du carbone, à l'état libre et combiné, de l'oxygène, un peu de soufre et des matières étrangères provenant de l'usure des fours. Les alliages nickel-cuivre contiennent à peu près les mêmes impu-

retés. On livre ces alliages sous forme de cubes ou

de

grains à des titres divers : 90 nickel et 10 cuivre, ou 75/25, et surtout sous forme de 50/50, soit moitié cuivre, .moitié nickel. C'est un alliage défini qu'il faut toujours prendre pour point de départ quand on veut procéder à la fabri-

cation d'alliages binaires ou ternaires de nickel. Les

Affinage par voie humide. -Cette question était d'autant plus intéressante pour l'industrie du nickel en général que les gisements du Canada forment, comme on l'a vu, un facteur d'importance égale à celle de la NouvelleCalédonie comme puissance de production. Or, une des' principales difficultés que rencontre l'emploi du nickel dans des industries qui peuvent en consommer de grandes quantités, comme la fabrication des aciers par exemple, est la crainte d'un épuisement prématuré des gisements et l'incertitude de pouvoir se procurer sans hausse de prix les tonnages nécessaires. La possibilité d'employer le nickel du Canada à tous les usages de ce métal, autrement dit la possibilité de séparer complètement et industriellement le nickel du cuivre, était un problème intéressant au plus haut point l'industrie du nickel. Séparation du cuivre. - Une séparation de ce genre ne pouvait guère, a priori, être opérée que par des moyens chimiques, par voie humide par conséquent. La question n'était d'ailleurs pas nouvelle, car, dans