Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
246
DE LA COMMISSION AUTRICHIENNE DU GRISOU. 247
NOTE SUR LES RÉSULTATS DES TRAVAUX
La quantité de gaz exhalée par tonne montre que, dans les couches très grisouteuses, le formène est comprimé dans le charbon sous une pression considérable même près de la surface, et il est à prévoir que les variations de la pression barométrique qui ne représentent qu'une fraction minime de cette haute tension doivent avoir un effet insensible sur le dégagement du grisou. Elles ne peuvent avoir d'effet appréciable que sur les couches dégageant très peu de grisou. C'est en effet ce qui ressort des observations faites et des diagrammes qui les représentent. Dans les cinq quartiers ne contenant pas de vides dus à d'anciens travaux, il n'est possible de distinguer une certaine concordance entre les variations de la pression,
barométrique et de la teneur en grisou du retour que pour la couche la moins grisouteuse (couche Johann du puits Dreifaltigheit) ; la quantité de grisou se dégageant par minute était en moyenne de 01'13,355 quand le baromètre était au-dessous de la hauteur moyenne et de 0'13,313 quand il était au-dessus. Mais les variations sont bien inférieures â celles qui résultent des changements
de débit du courant d'air, et le maximum de teneur en gaz coïncide toujours avec l'aérage minimum. Pour les quatre autres quartiers, il est impossible de discerner une influence quelconque de la pression barométrique et, les teneurs en grisou dépendent du débit du courant d'air. Cette absence d'influence des variations de la pression barométrique sur le grisou dégagé par une houille très. grisouteuse est également démontrée par les volumes de gaz recueillis au moyen de tubes enfoncés dans des trous de sonde. Les volumes recueillis pendant des intervalles de temps égaux n'ont jamais été en rapport avec la pression barométrique, ni dans les expériences de M. J. Mayer, à Polnisch Ostrau, ni dans .celles de M. R. Schneider, à Rossitz (t. III, p. 197).
En revanche, dans le quartier contenant des vides con-
sidérables (puits Tiefbau à Witkowitz), la courbe des teneurs en grisou du retour d'air suit fidèlement la courbe du baromètre, et, dans ce cas, ainsi qu'il était facile de le prévoir, c'est l'influence des variations barométriques qui est prépondérante. Nous extrayons du mémoire de M. J. Mayer les deux diagrammes résumant les expériences faites dans la couche de Wilhelm (Pl. VII, fig. I) et dans le puits Tiefbau (Pl. VIII, fig. I). M. J. Mayer tire de ces observations cette règle déjà mise en pratique depuis longtemps que, dans les mines -
contenant des vides dus aux anciens travaux, pendant les variations importantes de la pression barométrique, il faut redoubler la surveillance sur les retou'rs d'air et, en tout cas, augmenter la ventilation. Les variations de teneur de l'acide carbonique ne suivent pas celles du grisou, et la pression barométrique est sans action sur elle.
En ce qui concerne l'influence de l'abatage, elle est manifeste, mais la valeur absolue de la teneur en grisou des retours d'air n'est pas en rapport direct avec la quantité de charbon extraite. De plus, l'influence de Pabatage ne se faisant pas sentir immédiatement, des variations passagères dans le tonnage extrait produisent peu d'effet; pour qu'il soit considérable, il faut que l'extraction soit forcée ou restreinte pendant une certaine durée. La température variant peu dans les travaux, et l'humidité de l'air, pas du tout, l'influence de ces deux facteurs est nulle en pratique ; quant à la vitesse du vent
au jour et aux tempêtes, elles sont sans action sur le dégagement du grisou dans les mines à aérage artificiel. Observations. - Nous n'avons que peu d'observations
à présenter sur cette partie des recherches de la Commissioneutrichienne qui tranchent d'une façon définitive,