Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 129]

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NOTE SUR LES RÉSULTATS DES TRAVAUX

comportée comme une lampe très sûre ; elle n'a pas laissé passer l'explosion dans le mélange à 9 p. 100 et 171",6 de vitesse..

La lampe Howat et la lampe Morgan, plus compliquées que les précédentes, n'ont pas donné de résultats aussi satisfaisants. Des expériences ont été faites également dans l'appareil de vitesse en répandant des poussières de charbon inflammables ; elles montrent que l'addition d'une très petite quantité de poussières augmente le danger ; une grande quantité le diminue au contraire, en donnant un excès de gaz combustibles qui étouffent la flamme de la lampe.

D'une façon générale les tamis en fil de laiton se sont montrés plus dangereux que les tamis en fils de fer. La Cominission autrichienne conclut de ces expériences que les lampes en usage dans les mines d'Ostrau Karwin, c'est-à-dire les lampes Mueseler, Wolf et Marsaut sont en somme beaucoup plus sûres qu'on ne l'admettait généra-

lement, puisque, munies de leurs cuirasses, elles ont résisté aux mélanges les plus explosifs animés de vitesses dépassant notablement celle de 10 mètres, qui est pratiquement la plus élevée que l'on rencontre dans les mines grisouteuses. Dans ces conditions, la Commission n'a pas cru devoir s'occuper d'autres systèmes d'éclairage tels que l'éclairage électrique, très intéressant à coup sûr, mais qui ne peut être encore considéré comme pratiquement réalisé. Observations. - Les expériences de la Commission autrichienne, notamment sur les lampes placées dans des

courants animés de vitesses plus .ou moins grandes, sont pleinement d'accord avec celles entreprises récemment par la Commission française qui sont à notre avis plus probantes encore au point de. vue du degré de sécurité que l'on peut accorder aux systèmes de lampe bien

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conçus. Elles ont été faites, en effet, avec le gaz d'éclairage dans un appareil permettant d'agiter les lampes en tout sens et de faire varier l'angle d'incidence du courant sur la lampe. En outre, tandis que l'appareil de la Commission autrichienne limitait les observations à 60 secondes environ, l'appareil de la Commission française permet de maintenir aussi longtemps qu'on le désire les lampes dans le mélange explosif. Les observations faites avec l'appareil pour les mélanges au repos de la Commission autrichienne ne peuvent pas conduire à des conclusions aussi formelles que celles qu'elle en tire ; le volume très limité de cet appareil (10 litres), dont le mélange ne peut être renouvelé, ne permet pas de réaliser les conditions qui se produisent dans un chantier peu aéré envahi par un dégagement su-

bit de grisou. Les lampes exigeant un grand volume pour que leur tirage s'effectue comme dans l'air libre, et,par suite, les produits de la combustion se mélangeant rapidement à l'atmosphère d'une faible capacité, il est certain que l'extinction totale de la lampe se produit avant que l'on ait pu saisir le régime stable qui s'établit, par exemple, pour une lampe placée dans un chantier envahi par un mélange explosif. C'est en effet ce qui s'est

produit dans toutes les expériences de la Commission autrichienne, tandis que celles de la Commission française, faites dans un appareil à courant continu de faible vitesse, ont montré que pour la plupart des lampes placées dans des mélanges explosifs de méthane au repos, ce mélange brûle indéfiniment dans la lampe avec plus ou moins d'activité et peut pour certains types, notamment pour les lampes Pieler, faire rougir très fortement le tamis. Quoi qu'il en soit, les conclusions formulées à cet égard par la Commission autrichienne sont conformes à celles de la Commission française au point de vue du degré de Sécurité des divers types de lanipes essayées. Tome I,

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