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ÉTUDE sun LES SOURCES MINÉRALES
nord du Limaçon, un fragment d' Atrypa. D'autre part, M. Frossard a constaté à Cauterets, dans les schistes du Soum de Lisey, la présence d' Atrypa reticularis. Dans ces conditions, et faute d'indications plus précises, on peut attribuer au Dévonien toute la formation qui s'étend du granite du Pégilère jusqu'à Pierrefitte. B. Granite.
Le granite forme un massif qui s'étend à partir de Cau-
terets, du pont de la route de la Raillère, comme nous l'avons dit, en se développant au sud suivant une forme grossièrement triangulaire formant le Péguère, le pic de Hourmégas, le massif des lacs de Gaube, et les montagnes de Lutour ;. il disparaît ensuite sous les terrains sédimen-
taires. Mais il forme évidemment un massif unique et continu avec le granite des lacs de Suyen, de Miguelou et d'Artouste, et avec celui des Eaux-Chaudes ; cette conclusion résulte forcément du peu de distance qui sépare les affleurements successifs lorsqu'on se dirige de l'est à
l'ouest, et de l'identité de la roche en ces divers points. Ce granite est du type, assez répandu dans les Pyrénées, auquel on a donné souvent le nom de granite amphibolique ou de granite syénitique, à cause de la présence presque constante de cristaux allongés d'amphibole ; le mica noir est toujours, d'ailleurs, de beaucoup prédominant sur l'amphibole, qui n'est jamais qu'accessoire. En lame mince, cette amphibole est vert peu foncé, d'un po lychroïsme moyen, fréquemment altérée et transformée d'une manière plus ou moins complète en produits chlo-
riteux. Les feldspaths sont souvent d'une limpidité parfaite ; l'orthose est peu abondant ; l'oligoclase est bien développé, et des plages d'anorthose moulent fréquemment les éléments précédents. Le quartz, qui est nettement
postérieur .à tous les autres éléments, présente parfois
DE dAUTERETS.
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un aspect granulitique ; certaines plages offrent entre les nicols croisés des ombres roulantes, qui, si on remarque qu'elles sont alors traversées par de nombreuses fissures, paraissent résulter de phénomènes de compression. Le granite a exercé sur les assises sédimentaires un métamorphisme intense. Sur le flanc du Péguère, en particulier, ces assises consistent, comme nous l'avons dit, en alternances de schistes et de calcschistes ou de calcaires; l'action a porté sur ces deux sortes, de couches. Les schistes ont pris au contact une apparence gneissique ou pétrosiliceuse ; ils sont influencés sur une épaisseur d'une vingtaine de mètres, gneissiques au contact, puis pétrosiliceux plus ou moins rubanés, et enfin simplement rubéfiés. Les calcaires ont été transformés en marbre blanc
saccharoïde ; en même temps, il s'y est développé une innombrable quantité. de grenats et d'idocrases, tantôt sans formes définies, tantôt en cristaux nets, parfois de
grande dimension.
Il résulte nettement de ces faits que le granite est postérieur aux assises sédimentaires qui viennent s'appuyer sur lui et que nous avons attribuées au Dévonien.
C. Roches éruptives diverses. On observe, tant dans le granite que dans les terrains sédimentaires, un grand nombre de filons plus on moins puissants de diverses roches éruptives : microgranulites, diorites, diabases et porphyrites, et c'est avec des filons de ce genre que les -sources minérales sont en relation, comme nous le montrerons plus loin. (a. Microgranztlites. - Ces roches forment dans les schistes siliceux un dyke puissant qu'on peut voir sur la route de Pierrefitte, à6 kilomètres de Cauterets, et comprend trois branches, dont la plus importante a près Tome 1,1892.
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