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ÉTUDE SUR LES GÎTES MÉTALLIPÈRES
DE PONTGIBALTD.
Henri, le filon Suzanne lance dans la direction N. 20°E. une branche, dite veine est du filon Suzanne, qui bientôt dévie vers N. 45°E. en perdant toute valeur produc-
nord-sud; il semble se réunir, avec les filons Saint-Armand et Amantine, en une grande fracture unique, stérile, déjà décrite plus haut. L'inclinaison du filon est partout dirigée vers l'ouest, sauf au voisinage du puits Saint-Georges, où elle se renverse momentanément après avoir passé par la verticale;
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tive.
Son remplissage est formé de granulite et de quartz avec un peu de galène tenant seulement 1.200 grammes d'argent par tonne de plomb ; il n'a pas plus de 0m,10, de
puissance entre des épontes de gneiss et va ensuite en s'amincissant progressivement. Il a été l'objet d'abatages peu étendus près de sa jonction avec le filon Suzanne. Vers cette jonction, du côté opposé du filon principal,
on observe quelques veines minces qui représentent peut-être le prolongement de la même fracture.
Ce filon a été découvert en Filon Saint-Mathieu. 1861, par une traverse poussée des travaux du filon Suzanne au niveau de 8 mètres ; son exploration a d'abord
été développée au moyen de traverses analogues ouvertes à 50 et 70 mètres. En 1868 on se décida à foncer le puits Saint-Georges pour faciliter l'exploitation du nouveau gîte.
Les travaux du filon Saint-Mathieu se développent actuellement jitsqu'à la profondeur de 110 mètres, la plus considérable que l'on ait atteinte dans la région de Pranal. Leurs points extrêmes sont distants d'environ 1.200 mètres dans le sens horizontal ; le filon lui-même présente un déveioppement bien caractérisé sur 1.000 mètres au moins et il a été productif sur une grande partie de cette étendue. La direction du filon Saint-Mathieu est très variable,
même dans les parties où l'allure de ce filon est bien réglée : au nord de la Sioule elle est d'environ N. 24°E. ; elle devient N. 45° E. vers le puits SaintGeorges, puis revient à N. 24° E. Plus au sud le filon s'infléchit encore davantage dans le même sens et son orientation devient
elle est ordinairement de 70 à 80 degrés, mais elle tombeà 65 degrés dans la région méridionale.
Le filon Saint-Mathieu est encaissé dans le gneiss, comme les autres filons de Pranal ; sa puissance varie de 0m,60 à 1'1°,20. Son remplissage se compose ordinaire-
ment de granulite en débris anguleux, de quartz blanc ou noir, de pyrite, de blende, de galène, accessoirement. de bournonite et de tétraédrite. Ce remplissage est dur et compact ; les éléments feldspathiques qu'il renferme à l'état bréchiforme n'ont pas subi la décomposition que l'on constate si souvent dans les autres filons de Pontgibaud, à Roure et la Brousse notamment. Ce caractère lui est d'ailleurs commun avec tous les filons de
Pranal. Les filons de cette région renferment assez souvent des géodes tapissées de cristaux de quartz, de barytine et de galène ; on y rencontre également des cristaux de bournonite et de tétraédrite, beaucoup plus rares que les précédents, mais parfois de dimensions considérables.
Le filon Saint-Mathieu présente deux zones métallifères: la principale a pour centre le puits Saint-Georges ;
l'autre, moins importante, est située dans la région méridionale des travaux.
La première zone commence à 200 mètres environ du puits Saint-Georges. Au nord de la Sioule, elle a été exploitée entre les niveaux de 50 mètres et de 110 mètres; au sud de la rivière, elle se continue sur environ 400 mètres en direction. Dans cette région, elle remonte vers la surface et finit par venir affleurer sous le basalte;