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ÉTUDE SUR LES GiTES MÉTALLIFÈRES
colonne métallifère la coupait un peu au sud du point oit les traverses parties du puits Sainte- Marie avaient recoupé le filon, vers 30 et 50 mètres de profondeur. Sur. une étendue de 8 à 10 mètres, le filon et la roche encaissante étaient broyés et leurs débris étaient mélangés de sable et de cailloux roulés paraissant provenir de la surface. Au niveau de 50 mètres, on a rencontré, à une cinquantaine de mètres plus au sud , un deuxième brouillage, représenté par une masse argileuse où se trouvaient des masses arrondies d'une matière noire, tendre et poreuse, ressemblant à des cailloux roulés d'une lave scoriacée.
Aux niveaux inférieurs, on n'a rien constaté de semblable. Ce phénomène singulier est assez difficile à expliquer
d'une manière satisfaisante; il est à rapprocher de faits analogues signalés dans le Cornwall. Dans ce district métallifère, on a signalé depuis longtemps déjà la présence, dans les filons soit cuivreux, soit stannifères, de fragments arrondis de roches diverses différant nettement de la roche encaissante et ayant tous les caractères de cailloux roulés provenant de la surface. Sans passer ici en revue les indications fournies par divers auteurs sur des faits de ce genre, nous croyons intéressant de mentionner ici deux observations que nous avons pu faire personnellement en 1873, dans le district
DE PONTGIBAUD.
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coupé par le filon métallifère ; ils devaient donc être d'ori-
gine superficielle, bien qu'on les rencontrât jusqu'à une profondeur d'une centaine de mètres. Dans le gîte voisin de North-Rosewarne, le remplissage présentait des caractères analogues ; les cailloux roulés d'elvan étaient relativement moins abondants, mais on rencontrait assez fréquemment des blocs arrondis d'un granite à grain fin dont l'analogue n'existe pas dans les environs. Nous avons pu observer nous-même une boule semblable, de 0'1,50 de diamètre, à une profondeur de 75 mètres au-dessous de la surface. L'explication la plus naturelle de ces faits singuliers consisterait à admettre qu'un phénomène sismique a provoqué l'ouverture d'une large crevasse au-dessous d'alluvions à cailloux roulés et amené par suite la chute d'une partie de ces alluvions dans la crevasse, qui se serait refermée ensuite: La production d'un phénomène de ce genre
n'aurait rien de surprenant dans la région de Pontgibaud où les manifestations volcaniques de toute nature se sont produites fréquemment pendant une assez longue période.
Filon Virginie (*). - A une époque bien postérieure au développement des travaux Sainte-Marie, vers 1880,
de G-winear.
on a foncé à la hauteur de l'extrémité sud de ces travaux, mais à une certaine distance à l'ouest, un puits dit du Moulin, qui n'a pas dépassé une profondeur d'une
Le filon de New-Rosewarne présente deux remplis-sages distincts : l'un cuivreux au toit, l'autre stannifère au mur. Ce dernier se composait alors d'une sorte de conglomérat formé de fragments de schiste (killas) et de
Taylor, foncé sur le filon Agnès, mais relié au filon Virginie par de grandes traverses aux niveaux de 100 et de 225 mètres, on a exploité sur ce dernier filon un massif
porphyre quartzifère (elvan), cimentés par un remplissage de quartz, cassitérite , mispickel et chlorite radiée. Les
fragments d'elvan, arrondis comme des cailloux roulés, présentaient des caractères très différents de ceux de la roche porphyrique constituant le seul filon éruptif re--
quarantaine de mètres. Par ce puits et par le puits
métallifère très important, séparé par un intervalle de moins de 100 mètres des travaux Sainte-Marie. Cet intervalle paraît être stérile ; le filon Virginie y (*) Voir M. XV et XIX.