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FABRICATION DE LA FONTE
l'opposition des propriétaires de mines de la vallée de la Lahn et de la Sieg, dont les minerais devraient alors reculer devant cette nouvelle invasion de la minette luxem-
bourgeoise. En 1890, la région de la Lahn a encore extrait 781.000 tonnes et le pays de Siegen 997.000. On sait que ces minerais sont des hématites brunes, manganésifères pour la plupart, et ce sont elles qui, jointes aux minerais houillers dont le district de Dortmund a encore produit 430.000 tonnes en '1890, forment les lits de fusion des usines de Hoerde et des hauts fourneaux
voisins. En y ajoutant les scories de toute nature, on arrive ainsi à un rendement maximum d'environ 37 p. 100,
chiffre qui ne peut guère être dépassé qu'en recourant à des minerais de provenance étrangère. Ce sont en pareil cas les minerais de Bilbao qui Viennent enrichir le dosage. L'Allemagne en a importé en '1872 plus de 700.000 tonnes« pour la fabrication des fontes de qualité supérieure. Nous n'avons que quelques mots à dire du combustible employé. Les cokes de la Ruhr sont classés depuis longtemps parmi les meilleurs cokes métallurgiques, aussi bien pour leur faible teneur en cendres que pour leur résistance à l'écrasement ; ils sont peut-être un peu plus sulfureux que nos cokes du nord de la France ; mais employés surtout en allure chaude pour la fabrication de la fonte Thomas, où le manganèse intervient nécessaire-. ment dans le dosage, leur teneur en soufre ne constitue pas un inconvénient sérieux. Après n'avoir pendant longtemps accordé qu'une atten-
tion médiocre aux procédés de fabrication du coke, qui permettent de recueillir les sous-produits, les ingénieurs de la Ruhr commencent à en voir toute l'importance. Cette question a longuement occupé les membres de l'Associa-
tion des métallurgistes allemands dans leur dernière assemblée générale tenue à. Düsseldorf le 31 janvier dernier. C'est M. Luermann, le constructeur bien connu de la
DANS LE LUXEMBOURG ET LES PROVINCES DU RHIN.
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tuyère à laitier pour les hauts fourneaux, qui s'est fait le porte-parole des progrès accempliS. Cette question étant un peu en dehors du sujet qui nous occupe, nous nous bor-
nons à signaler sa communication qu'on trouvera in extenso dans le n° 5 (I" mars 1892) du journal Stahl und Eisen. Dimensions et mode de construction des hauts fourneaux. - Les nombreuses communications faites depuis peu sur la marche des hauts fourneaux américains ont remis à l'ordre du jour l'étude de ces appareils. Une note
toute récente de M. E. de Billy a fait connaître
ici (*). Il
même ce qui se fait actuellement en Amérique peut être intéressant de rechercher dans quelle mesure les errements américains ont été suivis chez nos voisins. M. de Billy, cite comme ayant donné les résultats les plus satisfaisants, les hauts fourneaux H et I de l'usine Edgard Thomson, mis en marche vers la fin de l'année dernière. C'est dans le Luxembourg que nous avons pu trouver des installations qui, sans être compa-
rables à celles des environs de Pittsburg, surtout au point de vue de la production journalière, permettent de tenter le rapprochement qui suit
Hauteur
au ventre. Diamètre. . . au gueulard . au creuset Capacité du haut fourneau.. Volume de vent soufflé. Température du vent
.
Pression du vent Nombre de tuyères Rendement au lit de fusion Consommation de coke. Production par 24 heures.
.
.
. .
.
.
N. 1
N° 2
AMÉRIQUE
LUXEMBOURG
(mètres) id. id. id.
27,00 6,60 4,65 3,30
20,00 7,50 4,10 3,00
(m.cub.)
id (degrés) (centim.)
510 730 625
500 500 850
47
18
62 840 350
34 1.050
(1,- 100)
(kilogr.) (tonnes)
6 100
(*) Note sur la fabrication de la fonte aux États-Unis, par
M. E. de Billy, ingénieur des mines, Annales des mines, livraison de janvier 1892.