Annales des Mines (1892, série 9, volume 2) [Image 10]

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FABRICATION DE LA FONTE

tuyères.. Depuis longtemps déjà on employait à cet effet des nappes d'eau s'écoulant le long de la paroi extérieure des étalageS', on emplôié 'aujourd'hui 'de préférence la disposition, connue du reste depuis longtemps, qui con-

siste à introduire dans la maçonnerie réfractaire ellemême des bâches métalliques à circulation d'eau, aussi rapprochées que possible de la paroi intérieure où l'usure se produit.

M. de Billy indique pour les hauts fourneaux américains : « à la partie inférieure du creuset, un blindage de

plaques de fonte sans circulation d'eau, au-dessus un corset en fonte à circulation d'eau où sont ménagées les embrasures des tuyères, enfin pour les étalages deux ceintures en fonte à circulation d'eau. » Ce sont là les

dispositions qui ont été aussi adoptées pour les hauts fourneaux du Luxembourg et de la Prusse rhénane der-nièrement construits. En résumé, quelles que soient les dispositions de détail adoptées, le refroidissement, aussi énergique que possible, de toute la partie inférieure de l'appareillage, est aujourd'hui une des principales préoccupations des constructeurs de hauts fourneaux. C'est là un point qui nous -paraît bien établi.

Nous ne trouvons pas la même unanimité en ce qui concerne la fermeture du gueulard. Il ne s'agit bien entendu ici que de la région qui nous occupe, car la pratique qui consiste à marcher avec des gueulards ouverts ne se rencontre plus guère, croyons-no-Lis, que dans les usines traitant les minerais oolithiques de la Lorraine et du Luxembourg; mais là elle a encore des partisans déterminés. Nous connaissons un établissement où l'éclectisme est poussé. à un point tel que la moitié des hauts fourneaux y marche avec le gueulard ouvert, et l'autre moitié avec un appareil de fermeture sans qu'on ait constaté, dit-on, .une différence sensible dans la quantité dès gaz recueillis. >Dans le premier cas, il ést vrai; onasoin

DANS LE LUXEMBOURG ET LES PROVINCES DU RHIN.

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d'installer ,des prises de gaz à grande section, cemplétées par un tirage énergique, de telle sorte que là presque totalité des gaz arrivés au gueulard y soit attirée sans pour-

tant qu'il y ait aspiration d'air. Si cet équilibre pouvait être effectivement atteint, on trouverait évidemment avantage, aussi bien sous le rapport de la construction que de

l'exploitation, à supprimer les appareils de, fermeture ; mais si cet équilibre est possible théoriquement, mille circonstances dans la pratique viennent l'altérer. Nous nous sommes aussi laissé dire que les gaz de ces hauts fourneaux traitant des minerais oolithiques crus, et par suite très Chargés de vapeur d'eau et d'acide carbonique, ayant une moindre valeur que ceux provenant du traitement de minerais moins hydratés ou grillés, on pouvait moins craindre d'en laisser perdre. Cette raison ne serait pas non plus bien péremptoire, car il faudrait d'autant plus

suppléer à la qualité par la quantité. Il vaut mieux, ce nous semble, considérer les gueulards ouverts comme les derniers vestiges d'une époque où, la concurrence étant moins vive, ces régions particulièrement favorisées sous le rapport des matières premières pouvaient faire quelques sacrifices à la simplicité des appareils de fabrication. Les gueulards ouverts paraissent devoir, ici comme partout ailleurs, faire place à des dispositions plus parfaites.

Statistique de la production de la fonte; examen des diverses qualités. - Les statistiques très complètes publiées par le Stahl und Eisen, qui est, comme on sait, l'organe attitré de l'Association des métallurgistes allemands, divisent la fonte en quatre groupes, d'après la qualité : 1° Fonte à puddler et miroitante (spiegleiseM; 2° Fonte Bessemer (acide); 3° Fonte Thomas; FOnte de moulage et moulages de première fusion.