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RUPTURE DU GABLE DU PLAN INCLINÉ
DE L'USINE LAVIE A CONSTANTINE.
l'usine aux entrepôts voisins de la Brèche par un plan
Ce câble, sans fin, est disposé de chaque côté de la voie où il est supporté par des galets en fonte. Au bas du plan,
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incliné. Ce plan a une longueur de 1.165 mètres avec une pente uniforme de 0,158, sauf au voisinage des stations où elle
a été portée à 0,20 sur une petite longueur. Le plan est en souterrain sur 900 mètres à partir du sommet et à ciel ouvert sur le reste de la longueur, sauf un passage voûté de 20 mètres, situé entre la station intermédiaire (débarquement des grains au sommet du moulin), et la station du bas (embarquement des farines.)
Le plan est à une seule voie, de I mètre de largeur, avec un garage pour le croisement automatique des
trains. Chaque train se compose d'un truc pesant 1.400 kilogrammes, portant 3 wagonnets de 175 kilogrammes l'un. La charge utile d'un truc peut être de 1.500 kilogrammes ; à l'avant se trouve une banquette pour la circulation du personnel (*) ; une toiture en tôle légère règne sur toute la longueur du véhicule. Chaque truc est muni d'un frein à main et d'un frein automatique dont il sera question plus loin.
Câble. - Le câble se compose de 6 torons enroulés sur une âme en chanvre ; chaque toron est formé de 8 fils d'acier n° 10 (111'1,5 de diamètre) et d'une âme formée de 4 fils de fer câblés de 1 millimètre de diamètre. Le diamètre du câble est de 20 millimètres ; son poids est de P,400 au mètre. La résistance indiquée est de 100 kilogrammes au millimètre carré de fil d'acier. (*) A la suite de raccident et malgré les perfectionnements apportés, M. Lavie a formellement interdit la circulation des 'personnes dans le souterrain.
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il passe en faisant deux tours et demi sur une poulie de 1m,40 de diamètre, actionnée par les turbines du moulin par l'intermédiaire d'une transmission télodynamique. Au sommet du plan, le câble passe sur une poulie de même diamètre avec- chariot tendeur. Le peu d'espace dont on disposait a conduit à disposer cette poulie dans un puits vertical, et par suite à retourner verticalement le câble sur des poulies de renvoi de I mètre de diamètre (Pl. III, fig. 1 et 1 bis). Toutes les poulies sont en fonte et leurs gorges ne portent aucune garniture. Description de l'accident. - Le 30 décembre 1891; les deux trucs étaient chargés à charge complète et M. M... se trouvait sur le truc montant. La rupture du câble eut lieu lorsque les deux trucs étaient au voisinage du croi,
sement. Autant qu'on put en juger par la position des bouts de câble entraînés, la rupture se fit près des poulies de tête et sans doute aux poulies mêmes. Les freins automatiques ne fonctionnèrent pas, et les
deux trucs partirent en dérive. M. M... n'essaya pas de
serrer le frein à main, car la manivelle se trouvant à l'avant, près de la banquette, il aurait été infailliblement écrasé dans la collision des deux trucs résultant du ralentissement du premier ; il se faufila entre les sacs et la toiture vers l'autre extrémité. Après avoir franchi la station intermédiaire, au point où la pente passe de 0 à 0,20, le premier truc en dérive dérailla des deux roues d'avant et vint heurter la tête du passage voûté. La violence du choc fut telle que les longerons furent tordus ou brisés. La toiture fut arrachée, M. M... et le chargement furent projetés hors de la voie.
Par un hasard providentiel M. M... n'eut aucun mal. Aussitôt près, truc vint tamponner le