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ÉTAT ACTUEL DE L'INDUSTRIE DU NAPHTE
DANS LA PRESQU'ILE D'APSCHERON.
centre d'un long cylindre revêtu de briques ; la flamme revient par deux cylin-
façon à donner les qualités cherchées, il faut avoir recours à une épuration chimique pour les rendre mar-
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/ /"À
dres latéraux, et est
chands. Il faut pour cela deux opérations.'
reçue dans une boîte d'où les fumées vont
pour enlever les goudrons et l'eau.
dans l'atmosphère. On remplit la chaudière de naphte brut et on met le pulvérisateur en marche. On ne commence à injecter la vapeur que quand la dis-
tillation est commencée, sans quoi l'eau de la partie inférieure serait volatilisée avec projection. est d'ailleurs rare que l'on n'ait pas un peu d'entraînement. Un semblable appareil traite de 20 à 25 tonnes. L'opé-
ration dure de 12 à 18 heures. La chaudière coûte 5.000a (13.300 francs). On compte qu'elle doit être amortie en six ans. Au lieu de chaudières intermittentes comme celle que nous venons de décrire, on peut employer des chaudières continues ; le naphte arrive par la partie supérieure, et le mazout coule par la partie inférieure, grâce à un robinet convenablement réglé. Les vapeurs sont condensées dans
un serpentin vertical qui présente sept conduites latérales distribuées dans la hauteur ; il se forme ainsi sept catégories que l'on recueille et que l'on mélange ensuite de façon à obtenir le produit de densité voulue. Toutes ces chaudières sont chauffées au mazout. Les injecteurs consomment par heure environ 16 kilogrammes-
de mazout d'une valeur variant de 3 à 5 kopecks les 16 kilogrammes. Les produits (ou distillats) étant une fois mélangés de
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La première consiste à traiter par l'acide sulfurique Dans la .seconde, on lave par le carbonate de soude pour neutraliser et enlever les phénols. Tels sont les éléments; mais il faut ajouter que chaque usine a ses tours de mains tenus plus ou moins secrets. C'est par la qualité des produits raffinés, par leur cou-
leur, par la faiblesse de leur odeur et aussi par le bas prix de revient que les usines peuvent se distinguer et se faire concurrencé. Les deux opérations se font dans des réservoirs cylindriques verticaux, traversés par un tube percé de trous, qui sert à injecter de l'air destiné à brasser la masse. La première opération consomme de 0,6 à 1,5 p. 100 d'acide sulfurique. Ce dernier est fabriqué, encore aujourd'hui, avec des soufres de Sicile, bien que l'on commence à employer le minerai de soufre natif à 50 p. I 00 que l'on a trouvé à Petrowsk. Il revient à O,90 le poud (13 francs les 100 kilogrammes). La deuxième épuration consomme environ 0,31 p. mo de carbonate de soude à 4' le pond (57 fr. les 100 kilogrammes), venant des usines européennes. Après cette purification, que subissent séparément les kérosines n° 1, n° 2, et les produits légers appelés improprement benzines (*), il faut faire subir aux kérosines (*) Il existe effectivement dans les pétroles quelques traces de carbures de la série aromatique, mais très peu. Dans plusieurs
usines, on poursuit en ce moment des essais pour arriver à
produire avec le naphte des composés aromatiques, ce qui ouvrirait à l'industrie du naphte des horizons étendus. Mais il ne saurait être question d'isoler les quelques centièmes de produits existants; c'est par une transformation chimique que l'on pourrait obtenir des quantités notables, et ces procédés, dont cor-