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SUR LA VENTE DES MINERAIS
ET DU SULFURE D'ANTIMOINE.
tôt aux négociants en produits chimiques pour l'emploi direct de cette matière qu'aux fondeurs pour en extraire le régule. Les prix du sulfure indiqués au tableau n° 6 sont ceux que paient les fondeurs. On peut les calculer,
150 à 180 francs par tonne obtenue. Un minerai rendant moins de 0,15 de sulfure n'est pas liquatable ; son sulfure ne se. dégage pas de la gangue. L'emploi d'appareils mieux appropriés que des pots en plein air au traitement d'une matière aussi volatile que le sulfure d'antimoine abaisserait notablement les frais de traitement. D'après Jabin, dans le fourneau à coulisses, autrefois employé à Malbosc, la liquation d'un minerai rendant 0,40 de sulfure, coûtait 30,68 par tonne
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comme ceux des minerais, par la formule (VIII), en y faisant = 0,06, t=----72, et en donnant àf une valeur com-a
prise entre £ 8 et 10 (19848 et 248`,53 par 1.000 kil.). La méthode de précipitation par le fer permet en effet d'obtenir couramment 68 d'antimoine d'un sulfure à 72 p. 100, et les frais de traitement varient entre 100 et 125 francs par tonne. L'écart entre les prix du minerai et du sulfure liquaté paraît assez considérable pour que le mineur ait intérêt à liquater son minerai. Cette opération était pratiquée couramment en Auvergne, il y a encore peu d'années. Elle .se faisait dans des pots quelquefois renfermés dans un four, mais le plus souvent disposés en plein air, c'est-à-dire dans de très mauvaises conditions écoXIII.
Les frais ne s'élevaient pas à moins de 100 francs par tonne de sulfure liquaté d'un bon minerai rendant en moyenne de 0,40 à 0,55 (A). Es augmentent rapidement en même temps que la teneur du minerai diminue : la liquation d'un minerai quartzeux rendant de 0,18 à 0,20 d'antimoine cru coûte au moins
nomiques (A).
(*) Voyez : Gensaune, Fonte des mines, Paris, 1770; Scopoli, Anlangsgrund der Metallurgie, Mannheim, 1789; Lippi, Promotion des sciences utiles, 1806, p. 43; Hassenfratz, Journal des mines, n° 54, p. 459 à 471; Héron de Villefosse, Pl. LXIII, fig. 16 des mines, et 47 ; Berthier, Annales des mines; Jabin, Annales
de sulfure ; sur les mêmes données, elle coûterait aujourd'hui en Auvergne 52,30, soit environ moitié de ce qu'elle coûte avec les dispositions vicieuses en usage (*). Des appareils convenables auraient en outre l'avantage de réduire la perte par volatilisation, élément de dépense
considérable dont il n'est pas tenu compte ci-dessus et qu'aucun exploitant n'a jamais cherché, que je sache, à déterminer exactement. Berthier l'évalue au cinquième et peut-être au quart de la teneur, lorsqu'on liquate dans des pots chauffés au four. Des chambres de condensation diminueraient cette perte énorme. Mais de pareilles constructions, si modestes qu'elles soient, exigent des dépenses- hors de proportion avec les ressources dont disposent les ouvriers tâcherons, qui sont les vrais exploi-
tants des mines d'Auvergne. Quand on liquate en plein air, les pertes de toute espèce (volatilisation, rupture de
pots, sulfure restant engagé dans la gangue, etc.) ne descendent probablement jamais au-dessous de 0,25 ou 0,30 de la teneur. XIV. Si on désigne par V la valeur d'une tonne de (') Jabin indigne pour une production de 23.471 kilogrammes:
1827, t. I. (**)
Houille.
Pots et assiettes .
. .
Main-d'oeuvre environ Total
12 à 1.500kg 325' pour 1.0004. 50 à 0",60 et 0",10 pièce . . . .10 journées à 3,,50 . . . .
30 b, 36f,50
30 à 35 ,00 35 à 35 ,00 95 à 106",50
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Houille grosse et menue.
soit par tonne .
Main-d'oeuvre.
15.000kg à 20'.
210 journées à 4f,50.
Entretien du four, outils, etc Total
.
300'
010kg à 20'.
360
1042 à1",50. .
60
.12',80 15 ,33 9 ,55
720c
30",68
.