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LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN. 1810-1892.
Zoé, à 303 mètres. Les travaux consistaient au couchant en une taille de fond et une deuxième taille reliées par
une montée destinée au passage des charbons do la deuxième taille; le levant présentait une disposition' analogue.
L'air entrait par le compartiment réservé à l'extraction dans le puits unique, prenait la voie de fond du couchant, traversait les deux tailles qui se trouvaient de ce côté, se dirigeait ensuite par un canard métallique vers les travaux du levant, d'où il gagnait finalement le goyot de retour d'air. Le 17 février 1849, deux ouvriers de la coupe à terre, occupés au coupement de la voie de fond du couchant,
venaient de prendre leur repas à l'accrochage, où ils avaient la faculté de se servir de lampes à feu nu; l'un d'eux, malgré les observations de son camarade, pénétra avec une lampe à feu nu dans le montage et détermina une explosion qui le brûla grièvement ainsi que deux ouvriers qui se trouvaient dans la deuxième taille. Son camarade, qui était resté dans la voie de fond, ne fut pas atteint. Le récit des divers événements que nous venons d'exposer suffit à donner une idée exacte de la nature des accidents fréquents, sinon meurtriers, qui se produisaient à cette époque dans les exploitations grisouteuses de la Compagnie.
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33 avaient été causées par des coups de mine (flamme de la fusée ou de la poudre; 43 par des infractions au règlement sur les lampes de sûreté, ouverture de lampes ou emploi intempestif de lampes à feu nu 1 par accident à une lampe (un coup de pic avait percé le tamis); 1 s'était produit sur une lampe en bon état (vitesse trop grande du courant d'air); 5 avaient eu des causes inconnues.
L'imprudence des ouvriers et l'imperfection du tirage des mines étaient les causes occasionnelles de l'immense
majorité des explosions de grisou à cette époque. La cause originelle était toujours la même : la violence des dégagements de grisou que l'aérage, établi au moyen des petits foyers de l'époque, ne parvenait pas à diluer suffisamment. Mais le moment était Proche où l'art des mines allait être doté d'une des inventions les plus efficaces de ce siècle et qui devait faire autant que la lampe
Davy pour la sécurité des mineurs.
Conférence du 7 mars 1851. Dans la conférence du 7 mars 1851, M. l'associé régisseur-gérant entretint le Comité des moyens mécaniques employés en Belgique pour la ventilation des fosses et de l'avantage qu'il y aurait à substituer ces moyens aux foyers d'aérage alors en usage dans les exploitations d'Anzin ; ce fut spécialement sur le ventilateur Fabry, dont l'usage se propa-
Le nombre des inflammations et explosions signalées par les rapports hebdomadaires depuis la catastrophe de Saint-Joseph, s'élève à 53 (*). Sur ce nombre
étudierait immédiatement l'installation de ce ventilateur à la fosse Pauline.
(*) Dans ce chiffre, les fosses Tinchon, Bleuse-Borne et Grossefosse entrent chacune pour 7 inflammations, le Moulin pour 5; les fosses Saint-Joseph et Retour-Lomprez en ont donné chacune /; les fosses du Chaufour, Réussite et Ernest, cha-
Premier Ventilateur Fabry, à Bayard (1852). Pour une raison quelconque, ce projet fut abandonné à la fosse Pauline et ce fut la fosse Bayard, de la division de De-
cune 3, etc.; il est permis de supposer que les inflammations un peu importantes étaient seules signalées et qu'on ne parlait pas des simples flambées de grisou.
geait, que se porta l'attention. Il fut décidé que l'on
nain, qui fut la première pourvue d'un ventilateur Fabry
dans le courant de l'année 1852. Tome II, 1892.