Annales des Mines (1892, série 9, volume 2) [Image 148]

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MÉTALLURGIE DU CUIVRE EN RUSSIE 2j0 Les mines de cuivre s'appauvrissent en profondeur; depuis 1881, la teneur en cuivre des minerais traités a

diminué d'année en année.

MÉTALLURGIE DU CUIVRE EN RUSSIE.

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Usine à cuivre. L'usine à cuivre, qui était presque complètement arrêtée en 1875 au moment où le domaine aPpartenait à la Couronne, a pris une très grande exten-

sion depuis 1881, époque où M. Polovtzof s'en rendit 188'1

1882

1883

1884 1885

Teneur moyenne des mine- 10,09

7,61

7,76

6,02

rais en cuivre .

. ......

'

6,27

1886

1887

5,31

5,28

Le puits Rachette a produit, en 1890, 21.967 tonnes de minerai qu'on a triées à la main et qui ont donné 10.780 tonnes de minerai brut , soit une perte au triage de 11.187 tonnes. Du puits Bachmakof, on a extrait 1'7.255 tonnes ayant donné après triage 15.408 tonnes, soit une perte au triage de 1.847 tonnes. Les minerais ont été grillé sommairement aux mines et ont donné 10.266 et 14.200 tonnes. Les puits Troitzky et Pestchank ne sont que des puits de recherches et n'ont fourni que des quantités insignifiantes de minerai. Le prix de revient moyen de la tonne de minerai grillé sur le carreau de la mine est de 10',424. MINERAI

Epuisement Abatage Travaux préparatoires. Travaux de recherches Boisage Remblai Roulage Extraction. Triage Grillage Travaux divers Amortissement du matériel Chargement en vagons

MINERAI

du puits hachette

du puits Bachinalwf

roubles 1,62

roubles 0,582

3,78 3,468 0,048 0,79 0,03

1,362 2,064 0,198 0,22.8 (1,048

0,360 0,276 0,156

Dépens. imprévues Frais généraux

0,708 0,288 0,792 0,334 0,012 0,27 0,096 0,51 0,518

Total

14,314

7,728

Amortissement des puits.

0,594 0,012 0,198 0,120 0,372 0,792 0,366

acquéreur.

L'ancienne méthode consistait à griller les minerais en tas à deux ou trois feux, à les fondre au four à cuve pour matte bronze. La matte bronze était grillée en tas à plusieurs feux, puis fondue pour cuivre noir au spleissofen ; le cuivre noir à 90 p. 100 était raffiné au réverbère. M. Auerbach, le directeur nommé par M. Polovtzof, a commencé par changer partiellement l'ancien système de fusion, en introduisant une opération de plus, la fu-

sion pour matte blanche à 60 p. 100. Puis, en 1886, il songea à employer pour le cuivre la cornue Bessemer qui avait jusque-là donné des résultats très peu satisfaisants. Les essais ont admirablement réussi, et si le procédé Bessemer n'a pas complètement remplacé les deux anciens, c'est que la production a augmenté et que les huit cornues actuellement installées ne sont pas assez grandes pour suffire au traitement de tout le minerai. En 1890, elles ont produit 745 tonnes de cuivre noir ; tandis qu'on a fabriqué au four à cuve 30 tonnes, spleissofen 687 tonnes de cuivre noir. Description du procédé Bessemer (PI. VII,

fig. 4, 5, 6 L'application du procédé Bessemer aux mattes cuivreuses présente de grandes difficultés. Lorsqu'on

et 7).

essaie de passer en une seule opération de la matte bronze au cuivre noir, la température du bain métallique s'abaisse beaucoup vers la fin. Au début, c'est la combustion du fer qui, jointe à celle du soufre, entretient une température

élevée. A la fin le cuivre noir s'isole dans la matte plus fluide, sous forme d'éponges, qui épaississent le bain et sont violemment projetées par le vent. Il y a par là même