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MÉTALLURGIE DU CUIVRE EN RUSSIE.
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MÉTALLURGIE DU CUIVRE EN RUSSIE.
sulfurés sont mélangés, puis traités au four à cuve pour matte bronze. La matte bronze est grillée en tas à 5 ou 6 feux, puis fondue pour cuivre noir et matte riche dans des fours à manche. Le cuivre noir est raffiné au réverbère. L'usine comprend actuellement : I° pour la fusion des minerais, 6 fours à cuve à avant-creuset marchant au coke et faisant 16 tonnes par vingt-quatre heures ; 2° un waterjacket pour fondre les pyrites grillées ; 3° pour la fusion des mattes bronze, 8 fours à manche marchant au charbon de bois ; 4° pour le raffinage du cuivre noir, 2 spleissofen ; 5° une installation de traitement des minerais par voie humide. Le waterjacket (Pl. VII, fig. 1, 2 et 3) a été construit à la fin de 1888 pour remplacer les fours à cuve à avantcreuset, qui ont l'inconvénient de produire très peu et d'être à chaque instant obstrués par les loups. Le waterjacket est du type américain; il se compose à du four proprement dit et de l'avant-creuset, tous deux enveloppe d'eau. Les scories et la matte coulent d'une
façon continue dans l'avant-creuset. La jonction
du cir-
four et de l'avant-creuset est très délicate. Malgré la culation d'eau, les parois du joint se corrodent rapidement et on a dû plusieurs fois arrêter le waterjacket. Son fonctionnement n'a donc pas été très satisfaisant jusqu'ici. Le vent est soufflé par trois tuyères de deux pouces de diamètre, avec une pression d'un demi-pouce de mercure. La consommation d'eau est de 100 litres par minute. On traite actuellement au waterjacket des pyrites qu'on grille d'abord en tas. On y ajoute 20 à 25 p. 100 de scories riches et 10 à 15 p. 100 de minerai argileux. On passe en vingt-quatre heures 50 tonnes du lit de fusion avec une consommation de 250 kilogrammes de coke par tonne.
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La matte obtenue contient de 25 à 30 p. 100 de cuivre.
En somme, le traitement est très primitif et ce n'est que grâce à la pureté exceptionnelle des minerais qu'on peut obtenir le cuivre de bonne qualité qui a fait pendant longtemps la réputation de Taguil. En voici quelques analyses
Fe As Sb 0
Matières bles
nsolu-
CUIVRE 1,1. I
CUIVRE N. 3
CUIVRE N° 3
CUIVRE No -1
0.00291 0,0351 0,0836
10,00551
0,0360 0,0700
0,00426 0,0310 0,0700
non déterminé
0,0020
0,0033
0,01166
non déterminé non déterminé non déterminé
0,00404 0,01761 0,0509
La production de l'usine de Taguil a été, en 1890, de 700 tonnes de cuivre. Au mois Traitement des minerais par voie humide. d'août 1891, on a commencé à traiter par la voie humide les minerais pauvres, tenant de 1,5 à 2,5 de cuivre, dont la fusion n'était pas rémunératrice. Les minerais, grillés
à mort, sonttraités par une solution dé sulfate de fer et de chlorure de sodium (procédé Hount et Douglas), qui dissout le cuivre. Le cuivre est ensuite précipité par des ferrailles.
Les ingénieurs de Taguil comptent beaucoup sur la réussite du procédé ; mais il me semble que leurs espérances ne sont pas très fondées, étant donné la cherté du minerai et des produits chimiques.
Vente du cuivre.
Le marché du cuivre est à Nijni Novgorod, à la foire annuelle; pour fixer les prix, on prend comme base les prix de Vivian et on y ajoute les droits d'entrée, 150 roubles or par tonne, soit 600 francs. La concurrence étrangère n'est donc pas à craindre, et comme la consommation du cuivre en Russie est supé-