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LA FRANCE ET L'ALGÉRIE SISMIQUES.
LA FRANCE ET L'ALGÉRIE SISMIQUES.
(plus de 50.000 secousses discutées pour toute la surface du globe), que les tremblements de terre ne dépendent en aucune façon ni des heures, ni des culminations de la lune, ni des saisons astronomiques. C'étaient cependant là des lois qu'on croyait assez généralement basées résur de grands chiffres. Il semble dès maintenant que futer au moyen de cette masse de faits les plus préten-
dues lois de concordance entre les séismes et les autres phénomènes naturels avec lesquels on les a mis en relation, constituerait un travail hors de proportion avec la
valeur intrinsèque de ces lois, que leurs auteurs,
et
même les plus consciencieux appuient de quelques centaines de coïncidences seulement, souvent même moins. Je dois cependant faire une exception en faveur des saiil se sons climatériques, car à la très grande rigueur pourrait qu'elles aient au moins en certains pays quelque influence sur la production des secousses par suite des pluies qui, apportant aux strates terrestres un puissant élément de désagrégation, en augmenteraient l'instabilité à certaines époques de l'année. Je ne crois pas cette cause adéquate 'à l'effet supposé, mais cette opinion étant .acceptée par de bons esprits mérite d'être renversée par des chiffres. Quoi qu'il en soit, il est élémentaire de chercher la dans le cause des séismes là même où ils se produisent, sol et non ailleurs. Il semble du reste que la profondeur à laquelle ils prennent naissance n'est pas très considérable : ce sont des phénomènes superficiels, au moins
relativement. A mon avis on ne peut guère opposer à cette opinion les calculs de profondeur basés sur la mé-
de la
thode de Manet ou d'autres analogues par suite trop grande part d'arbitraire qui entre dans la détermination des éléments sur lesquels ils sont fondés. On doit donc supposer que dans une certaine mesure la cause avec la des tremblements de terre est en dépendance
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partie extérieure de l'écorce terrestre. Or elle nous est connue par deux de ses éléments : son relief et sa nature géologique. Tremble-t-il également dans les pays de plaines et ceux de montagne, sur les bords de la mer et dans l'intérieur des continents, dans les terrains anciens et les modernes, dans les terrains plutoniques et les sédimentaires, etc..., voici les questions qui, une fois résolues, si elles ne mènent pas à la connaissance des causes cherchées, du moins constitueront un décisif pas en avant vers ce but. Il faut donc tout d'abord déterminer la sismicité, si je puis m'exprimer ainsi, de toutes les régions du globe, c'est-à-dire pour chacune d'elles la fréquence et l'intensité des séismes. Puis viendra la recherche méthodique de l'influence du relief et des caractères géologiques.
Le problème ainsi limité n'en est pas moins fort corn« plexe. Les documents sismiques sont très incomplets, aussi bien dans le temps que dans l'espace. Ceux relatés par les périodiques sont fréquemment sujets à caution, et la presse scientifique tend malheureusement à les négliger depuis quelques années, car si les météorologistes n'en veulent plus, ce en quoi ils ont parfaitement raison, les géologues n'en tiennent encore guère compte. Les sismologues sont donc réduits à leurs propres forces, et comme ils sont peu nombreux, sauf dans les quelques pays où ils se sont organisés d'une manière autonome (Indes néerlandaises, Italie, Japon, Mexique, Philippines, Suisse), il s'ensuit que les catalogues sismiqUes se forment plus difficilement qu'il y a une vingtaine d'années
En outre, les causes d'erreurs fourmillent. Le plus souvent les relations ne font mention que de la ville importante située dans l'aire élranlée,talors qu'elle n'est nullement le centre du phénomène. C'est ainsi que Nice et Al-
ger ont le monopole des tremblements de terre des
Alpes-Maritimes et de la Mitidja. Un exemple frappant