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DE L'ACIER SUR SOLE AUX ÉTATS-UNIS.
PROCÉDÉS DIRECTS POUR LA FABRICATION
Les empilages présentent une disposition assez, particulière, consistant en diaphragmes horizontaux établis au milieu des briques ; les gaz, au lieu de s'élever direc-
tement à travers la colonne de minerai, traversent
la
charge, puis reviennent en sens inverse en se répandant .au-dessus du diaphragme sous lequel ils circulaient tout à l'heure. Ainsi on réalise un meilleur brassage du gaz avec le minerai; d'autre part, la circulation à travers les empilages sert à régler la température et à la maintenir constante. Des registres , établis dans la cheminée , servent à régler l'allure du four. D'autres registres règlent l'accès de l'air dans les chambres de combustion. Au-dessous des cuves est une grande trémie où tombe la charge, après réduction totale. Sous cette trémie est une courte cheminée, ménagée dans la voûte du four Martin, et fermée par une trappe garnie de briques réfractaires. Une manuvre des plus simples suffit donc 'à faire tomber directement la charge de la cuve sur la sole du four.
Au début de la campagne, on sèche à une
chaleur modérée les parois du four de réduction ; puis on admet dans le carneau central du gaz et de l'air ; la combustion élève rapidement au rouge la température des empilages
et de la cuve. L'appareil est alors prêt à être chargé; On .arrête l'accès du gaz et de l'air dans le carneau central,
on jette sur la trappe inférieure quelques pelletées de poussier de coke, de façon à empêcher l'accès de l'air; puis on introduit la charge, on ferme l'orifice supérieur .et on laisse circuler dans le four le gaz réducteur. La combustion de ce gaz, aux dépens de l'oxygène du minerai, suffit à maintenir la température de l'appareil. Dans
les carneaux d'évacuation, ces gaz achèvent de brûler, .grâce à des introductions d'air. L'opération est extrêmement simple et facile à con
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duire. Le minerai, chargé en morceaux de la grosseur moyenne de deux poings, est rapidement réduit. Au bout
d'une heure et demie, 95 p. 100 de l'oxygène se trouve éliminé. La forme primitive est conservée, et la gangue reste inattaquée : l'éponge ferreuse, ainsi formée, prend au refroidissement une couleur noire, avec un éclat métallique.
On se sert à Pittsburg, comme agent réducteur, du gaz naturel qui rend de si précieux services à la métallurgie de ce pays. Du gaz de gazogène conviendrait également bien. On craignait au début qu'il n'eût l'inconvénient de déposer du carbone dans la masse. L'expérience a démontré, à Indianapolis, que cette crainte était exagérée.
Au-dessous de l'appareil de réduction est installé, EUX Black Diamond Works, un four Martin de 8 tonnes,
sole de graphite, ou l'on se propose de continuer la transformation du minerai, et de le convertir en acier. Cette seconde partie de l'opération est encore à l'état expérimental. Des difficultés d'ordre pratique, qui n'ont pas
encore été surmontées, empêchent le procédé Adams 'd'être appliqué d'une manière courante. L'emploi d'une sole basique s'est imposée dès le débit : dans ces conditions, on _réussit à déphosphorer le -minerai d'une manière très satisfaisante. Le phosphore,
après le traitement réducteur, n'a pas été attaqué, et -subsiste dans la gangue. Aussitôt après la charge dans le four Martin, cette gangue fond très rapidement, et il 'se forme en un instant une abondante scorie, qui renferme tout le phosphore du minerai. Sur une sole basique,
le phosphore reste dans la scorie ; il suffit clone, pour l'éliminer, de couler la scorie aussitôt qu'elle est suffisamment claire. De fait, à Indianapolis, avec de la fonte à .0,10 p. 100de Ph, et du minerai à 0,20 p. 100, chargés en proportions égales, on obtenait de l'acier à 0.055 p. 100 ,de phosphore. Aux Black Diamond Works, on n'emploie Tome II, 1892.
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