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LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN. 1810-1892.
LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN. 1810-1892.
par la bowette dans les exploitations du deuxième ver-
ment par la lampe à simple treillis qui était attachée au cou du cheval employé au transport souterrain dans la bowette où l'explosion a eu lieu. Un mouvement brusque du cheval, en se retournant pour passer d'un convoi à l'autre, surtout sous l'excitation du conducteur, a pu augmenter la vitesse relative du courant d'air, déjà très actif, et lui faire dépasser facilement et notablement la limite à laquelle les lampes à treillis cessent d'être sûres, d'autant plus que les trains de bennes et le cheval lui-même rétrécissaient sensiblement sur ce point la section de la galerie à sa partie inférieure. Le Conseil a fait remarquer que, si telle en est la cause, l'inflammation du 19 mars fournirait une nouvelle preuve de l'insuffisance de garantie qu'offrent les lampes à simple treillis, par suite de la facilité avec laquelle ces treillis peuvent laisser passer la flamme dans les mélanges explosifs, lorsque la vitesse du courant dépasse un degré même encore peu élevé, et qu'il importe dès lors de ne 'point exposer ces lampes à des mouvements brusques, d'éviter par conséquent de les attacher au collier des chevaux, d'autant plus qu'elles se trouvent ainsi placées dans la partie supérieure des galeries où peut particulièrement se concentrer le grisou.
sant de Voisine. 11 en résultait pour ce quartier d'exploitation une situation dangereuse, la moindre accumulation de gaz produite dans les travaux de Maugrétout par l'ouverture d'une porte ou par une imprudence quelconque, devant être fatalement entraînée dans la bowette et dans les tailles de Voisine. D'autre part, la section de la bowette était insuffi-
sante, le courant d'air qui la traversait était animé d'une vitesse qui rendait dangereux l'emploi de la lampe Davy. Le cheval qui traînait le convoi surpris par l'explosion portait, attachée à son collier, une lampe Davy qui se trouvait ainsi placée précisément à la partie supérieure de la bowette, où se portait naturellement le grisou; en outre, la ,section déjà insuffisante de cette galerie était encore diminuée par la présence du cheval et de deux trains de berlines. Que le cheval, excité par -son conducteur, ait fait un mouvement brusque en se retournant pour passer d'un convoi à l'autre, et l'on conçoit très bien que la vitesse relative déjà trop grande du courant d'air ait encore été notablement augmentée, et que la flamme de la lampe ait été chassée du tissu métallique. L'Administration des mines adressa à ce sujet à la Compagnie d'Anzin quelques observations destinées à prévenir le retour de pareils accidents. Observations du Conseil général des mines.
- « Le Con-
seil .a reconnu, avec MM. les Ingénieurs, que cet accident ne relevait pas d'imprudences de la part des ekploitants ou des ouvriers, ni de vice essentiel dans l'aérago de la mine; mais qu'il 'Y avait de fortes présomptions pour croire que, bien qu'il ait été constaté que toutes les lampes de sûreté étaient fermées et en bon état, le feu a été mis au grisou par une de ces lampes, et probable
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a d'ailleurs paru au Conseil qu'il conviendrait
d'apporter à l'aérage de la mine quelques améliorations de détail qui consisteraient par exemple à modérer la vitesse moyenne du courant dans les voies principales par un agrandissement convenable de leur section, tout en assurant à ce courant, contre le ciel des voies, l'énergie néces`saire pour balayer exactement le grisou, au fur et à mesure de son arrivée sur les points où il peut affluer des divers ouvrages et cela, au besoin, par une disposition appropriée des portes régulatrices.
Il importerait en même temps de veiller à 'ce que le ciel des voies fut tenu aussi régulier que possible pour