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LE -GRISOU AUX MINES D'ANZIN. 1810-1892.
LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN. 1810-1892.
hommes. Le boute-feu seul survécut à ses blessures, 1( deux ouvriers succombèrent au bout de quelques jours,
poudre noire, dirigèrent leurs efforts vers l'a*érage, et de nouveaux ventilateurs furent installés à Orléans
non sans avoir affirmé qu'il n'y avait aucune trace de grisou dans la voie, au moment où on avait fait sauter la mine, et que toutes les précautions en usage avaient été prises.
En l'absence d'explications plus plausibles , on dut attribuer l'explosion à la présence d'un soufflard qui -
aurait été mis à découvert par le coup de mine.
Jen,
Fosse Renard, 29 octobre 1881. (Sept blessés.) L'année suivante, un accident à peu près semblable se produisit à la fosse D enard, dans une voie de la veine Edouard, niveau de 476 mètres. Le 29 octobre 1881, des ouvriers ayant foré une mine au toit de la septième voie, appelèrent le surveillant boute-feu pour procéder au bourrage et à l'allumage de la fusée. Ils étaient à peine éloignés de 30 mètres qu'une détonation se fit entendre et qu'ils furent enveloppés de flammes. L'inflammation s'étendit jusqu'au milieu des sixièmes tailles, levant et Couchant, où elle atteignit cinq autres ouvriers. Les sept victimes ne furent d'ailleurs que légèrement brûlées. L'enquête immédiatement ouverte ne fournit guère de renseignements, et on se perdit en conjectures sur la cause de l'accident. L'aérage était très actif et parfaitement dirigé ; tous les témoignages étaient unanimes à déclarer qu'il n'y avait pas trace de grisou. Mais le coup de mine, chargé de 300 grammes de poudre noire, avait fait canon et était dirigé sur un amas de poussières. Il est probable que l'explosion était due à cette circonstance. Installation de nouveaux ventilateurs à Orléans et Dutemple. - Émus par ces divers accidents, les exploitants, impuissants à conjurer le danger que présentait la
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(Lemielle de 7 mètres de hauteur) et à Dutemple (Guibal de 9 mètres). Améliorer les conditions d'aérage, veiller à la stricte observation des prescriptions sur .le tirage des mines, était le seul moyen de combattre les dangers du tirage à la poudre. La Compagnie marchait résolument dans cette voie, mais la lutte était difficile ; le voeu concernant les explosifs de sûreté était resté lettre morte. L'emploi de la poudre noire constituait un grand danger et amenait de nombreuses inflammations de gaz, la plupart sans conséquences fâcheuses d'ailleurs, mais qui prouvaient combien on était loin d'avoir dompté l'éternel ennemi des mineurs.
A côté de ces inflammations sans conséquence, quelques-unes donnèrent lieu à des explosions redoutables dont nous allons faire le récit. Fosse d' Hérin, 1882. (Trois blessés.) Dans le courant de l'année 1882, la fosse Hérin fut le théâtre d'un événement de ce genre. Deux ouvriers occupés au rauchage d'une voie de fond, avaient foré au toit un trou de mine de 0rn,20 de profondeur ; le boute-feu avait allumé la mèche, après s'être assuré par une inspection minutieuse qu'il n'y avait pas de grisou dans l'air, et s'était retiré avec les deux mineurs à la partie supérieure d'une cheminée, dont le pied se trouvait à 20 mètres environ du trou de mine. La mine débourra et détermina une inflammation de grisou ou de poussières (on ne put jamais déterminer la véritable cause de l'explosion) et vint brûler grièvement les trois ouvriers. Fosse Turenne, 21 février 1883. (Huit tués, deux blessés.)
L'année suivante, la fosse Turenne fut le théâtre d'un