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LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN. 1810-1892.
LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN.. 1810-1892.
Cet accident Essai nouveau des lampes Mueseler. entraîna l'abandon de la veine Édouard. On décida en même temps de faire un nouvel essai des lampes Mueseler ; quelques chefs furent munis de lampes de ce type, mais l'insuccès fut le même que dans les tentatives précédentes.
aussi rapidement ; les Principes à consulter de la Commission du Grisou, dont la publication était d'ailleurs
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toute récente, étaient loin d'être appliqués dans tous
L'explosion de Turenne devait être une des dernières manifestations du grisou à Anzin pendant la période qui nous occupe : une inflammation sans conséquences graves à Vieux-Condé, en 1884, une petite explosion à Renard, en 1887, où les poussières jouèrent un rôle prépondérant,
leurs détails. On se contentait, pour ce qui concerne le jaugeage des courants, de mesurer les volumes d'air pas-, saut dans les principaux retours, sans se rendre exactement compte de la répartition, des courants et de leur utilisation dans les chantiers d'abatage. Du reste dans les divisions de Saint Vaast et de Denain, le grisou marquait franchement à la lampe Davy, dans un grand nombre de points. La vigilance d'un personnel d'élite, l'habileté légendaire des mineurs d'Anzin étaient souvent mises à l'épreuve. Aussitôt après l'accident de Turenne, on étudie et l'on met en pratique le nouveau service d'aérage, 'basé sur
sont les seuls accidents que nous ayons encore à si-
les principes de la Commission du Grisou.
gnaler. Cette accalmie qui dure depuis bientôt dix ans se continuera-t-elle encore quelque temps ? En présence d'un ennemi dont les retours offensifs sont toujours à craindre, personne n'oserait répondre à cette question. Nous ver-
Des plans spéciaux d'aérage sont établis pour chaque puits et mis à jour tous les mois. Des registres spéciaux sont dressés pour recevoir toutes les observations relatives à l'aérage. Chaque mois, tous les courants sont mesurés à leur origine, c'est-à-dire à l'entrée des principales galeries, et à leur extrémité près des fronts de taille. Il ne suffit pas, en effet, que le ventilateur débite un nombre de mètres cubes d'air suffisant pour que la mine soit assainie dans son ensemble : il faut surtout que la répartition soit faite entre les différents chantiers d'abatage et que l'utilisation de l'air soit complète. Pour cela c'est à fronts de taille, c'est-à-dire aux points dangereux, que les jaugeages doivent être exécutés.
§ 6.
PÉRIODE 1884-1892.
rons en effet, dans le cours de la période 1884-1892, deux soufflards très violents envahir brusquement deux quartiers de mine absoluments sains, où une catastrophe n'a été évitée que grâce à l'état parfait des lampes. La _Réorganisation du service de l'ae'rage en 1884. première amélioration importante réalisée après l'explo-
sion de Turenne fut la réorganisation du service de l'aérage. Les efforts des années précédentes s'étaient particulièrement portés sur l'augmentation des volumes d'air l'année 1882 notamment avait été marquée par l'installation de trois nouveaux ventilateurs. Mais l'aménagement des courants d'air dans les travaux n'avait pas progressé
L'utilisation et la répartition des courants, suivant l'importance des chantiers, sont calculées et consignées sur des feuilles spéciales dont le modèle est le suivant' :