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BASSINS HOUILLERS DU NORD DE LA FRANCE
les derniers dépôts portlandiens des premiers dépôts Crétacés. Les axes de ces plis peuvent se tracer sans ambiguïté et avec une grande approximation, au moins pour les trois plis médians ; l'un, le pli synclinal, va, comme je viens de le dire, de Wimille à Baincthun et à Desvres les deux autres, les plis anticlinaux qui le bordent, vont respectivement : du nord de Wimille à Pernes et Crémarest, et des environs de Boulogne à ceux de Long-Fossé.
Même si on ne s'était pas, comme je le fais, posé le problème a priori, on serait amené naturellement à com-
parer ces plis aux plis plus récents ; en effet, les axes de ces plis viennent, à deux de leurs extrémités, coïncider
avec les deux accidents les mieux connus et les mieux caractérisés du Boulonnais, le pli de la Crèche, si bien marqué dans les falaises au nord de Boulogne, et le pli médian de la haute vallée de la Liane. Cette coïncidence est-elle locale et fortuite, ou se poursuit-elle sur tout le parcours des plis ? Pour résoudre la question, il faudrait avoir le tracé des plis qui accidentent actuellement les terrains jurassiques ; or ces plis ne s'accusent pas avec netteté par le seul examen de la carte géologique. Ils se reconnaissent au contraire très bien si l'on étudie la surface topographique formée par la base des couches crétacées. A vrai dire on transforme ainsi un peu le problème cette surface était horizontale au moment du dépôt; la formé actuelle n'indique donc que les mouvements subis depuis ce dépôt, sans tenir compte des mouvements
antérieurs. Mais ce sont précisément ces mouvements plus récents qu'il importe maintenant de connaître. Notre première étude nous a permis d'éliminer l'influence des mouvements post-crétacés ; cette seconde étude élimine les mouvements anté-crétacés. Ce sont donc deux séries de mouvements distincts et indépendants qu'on pourra ainsi comparer entre eux. La surface topographique de la base des terrains cré-
ET DU SUD DE L'ANGLETERRE.
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t.acés a été établie en traçant d'abord les courbes de
niveau de la surface actuelle du sol (à l'aide des hachures de la carte d'état-major et des courbes de niveau de la nouvelle carte au 1/200.000) ; ces courbes permettent de déterminer très approximativement les cotes des différents points de la bordure des îlots crétacés ; et vu le grand nombre de ces îlots, les courbes de niveau de la surface cherchée peuvent s'en déduire assez exactement. Je n'ai jamais esSayé de me dissimuler que ce travail, résultant d'une interprétation combinée de la carte topographique et de la carte géologique, était sujet à revisione et pouvait renfermer des erreurs de détail. Tel qu'il est cependant, je crois qu'il peut donner une idée vraie, au moins des traits principaux. On remarque immédiatement sur la carte ainsi obtenue médianes, l'une cor-. (fig. 3, p. 31), deux grandes saillies l'autre, beaucoup plus respondant au massif paléozoïque, étendue, embrassant toute la partie centrale du Boulonnais, autour du Mont-Lambert et de la forêt de Boulogne. Ces saillies indiquent un mouvement général d'exhaussement, la formation d'une sorte de dôme (*), qui, quel que soit son âge, semble avoir été indépendante des phénomènes de plissement. Nul indice d'une saillie semblable sur le même emplacement,.n' existait, même à l'état d'ébauche, à la fin de la période jurassique, ainsi que le montre la carte géologique du fond de la nier crétacée. Mais en dehors de ce mouvement d'ensemble, qui à première vue, masque un peu tous les autres, on remarque que les différentes courbes de niveau qui entourent ce. dôme central, montrent une série de saillants et de rentrants, indiquant ainsi l'existence d'une série d'ondulations qui traversent toute la région. Ces ondulations (*) Voir, sur la théorie des dômes, le mémoire cité (Bull. Soc. t. XX, p. 131).