Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
58
59
BASSINS HOUILLERS DU NORD DE LA FRANGE
ET DU SUD DE L'ANGLETERRE.
Rébergues -Fauquembergue représente, malgré les dépressions de son parcours, un axe saillant, un axe anticlinal, au nord duquel il faudrait chercher la continuation du synclinal houiller. C'est la solution qu'adoptait
(voir la carte) raccorder le pli synclinal d'Aire à la petite cuvette houillère de Béthune. Ces plis sont donc bien, d'après leur direction générale, des plis longitudinaux, et par conséquent le pli anticlinal qui borde au sud les terrains houillers, ne remonte pas vers Ferques.
Godwin - Austen ;
c'est aussi celle que dernièrement a
soutenue M. Dollfus (*) M. Gosselet l'a déjà combattue par des arguments d'autre nature, sur lesquels je revien-
Correspondance en même nombre des plis du Boulon-
Au sud de
drai tout à l'heure ; mais je crois que la considération
nais et des plis de la surface primaire.
attentive de nos courbes de niveau suffit à la faire rejeter. D'abord cette ligne ne présente pas partout le même caractère; il est bien vrai que, de Ferques à Rébergues, le sol primaire s'abaisse de part et d'autre de cette ligne ; cela est vrai aussi à l'est de Fauquembergue, mais dans l'intervalle il n'en est plus ainsi : la base du crétacé qui, à partir de la Flandre, s'élève vers cette ligne d'une manière constante, continue à s'élever de l'autre côté vers le centre du Boulonnais. La ligne, sur 20 kilomètres de long, cesse de marquer la séparation entre deux pendages opposés ; elle perd le caractère d'axe anticlinal. D'un autre côté, il y a un pli anticlinal bien marqué au sud de Saint-Omer, allant passer un peu au-dessus de Lumbres ; plus bas, un
ces deux premiers plis, nos courbes de niveau, considérées
pli synclinal parallèle s'accuse non moins nettement entre Aire et Remilly. Ces deux plis sont obliques à la ligne Rébergues -Fauquembergue, qui ne peut pas par conséquent être une ligne du réseau. On pourrait, il est vrai, se demander encore si ces derniers plis ne sont pas des plis transversaux, Si le système
orthogonal, dont j'ai parlé plus haut, ne se trouverait pas en ces points le plus accusé, le système principal étant masqué localement par l'effet des mouvements oscillatoires d'affaissement et de soulèvement. Mais ces plis se retrouvent de l'autre côté de la grande dépression
d'Hazebrouck, et il semble qu'on peut sans hésitation
à l'est au-dessous de Lillers, en montrent deux autres, l'un séparant la petite ramification de Béthune de la cuvette houillère principale, le second exactement superposé à cette cuvette. Ces deux plis se continuent d'abord
entre les lignes de niveau (-50) et ( 100), puis doivent aller à l'ouest traverser les courbes (50) et (0) ; il est probable que, même affaiblis, ils doivent alors marquer leur empreinte par deux sinuosités correspondantes dans le tracé de ces courbes. On serait amené ainsi à faire passer l'anticlinal un peu au sud de Delette, et le synclinal, qui le suit de près, dans les environs de Coyecque. Cette conclusion est, il est vrai, appuyée sur de trop faibles indices pour être. définitive, et l'on pourrait encore supposer que le pli anticlinal intermédiaire, s'efface, ou que les courbes de niveau ne sont pas connues avec assez de précision pour en laisser paraître la trace affaiblie. La cuvette houillère pourrait alors passer, en même temps que le pli de Béthune, par la large inflexion de Wismes. Cela est même d'autant plus probable que les deux inflexions situées plus au sud, indiquent en réalité des ondulations dirigées vers le sud-ouest et même vers le sud, et correspondraient plutôt aux traces de plissements transversaux. Il y a donc indécision ; et la continuation de la cuvette de Fléchinelle peut être plus ou moins déviée vers l'ouest ;
(") Bull. des services de la Carte géol., I. II, n° 14, p. 49.
mais ce qui est certain, c'est qu'a l'ouest nous avons