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t.
os MODERNES
dépôt de sulfure de fer, sous forme de pyrite , inattaquable par l'acide chlorhydrique. C'est ce qui a .eu notamment dans la vertèbre d'ichthyosaure , provenant des argiles kimmeridgiennes du Havre. D'autres fois , on trouve dans les os une certaine quantité de sulfate de chaux. La calcination avec les
matières organiques peut alors donner naissance à du sulfure. Les os renferment souvent une petite quantité d'argile ou de silice à l'état de quartz; il arrive aussi parfois, mais assez rarement, que des os soient presque entièrement transformés en quartz cristallin ou cristallisé. Nous en avons trouvé un exemple dans l'échantillon provenant
du trias de Bayreuth. Le chlore est presque toujours en proportion très faible dans les os fossiles, aussi bien que dans les os modernes, surtout si l'on a soin d'éliminer par lavage les chlorures solubles et de ne laisser que le chlorure de calcium combiné au phosphate de chaux. Le fluor se trouve toujours en quantité plus grande et souvent assez importante, correspondant à plusieurs centièmes de fluorure de calcium. Ce sel forme avec le phosphate de chaux un composé à peu près insoluble, comparable à l'apatite ; mais la proportion de fluor n'est pas constante ; elle semble augmenter dans une certaine mesure avec l'ancienneté de l'os, en sorte que l'on pourrait, jusqu'à un certain point, trouver dans la proportion relative de l'acide phosphorique et du fluor un indice du degré de fossilisation. Il m'a paru fort intéressant d'examiner de près cette question, en faisant l'analyse d'un grand nombre d'os appartenant aux différents âges géologiques. Le fluor et l'acide phosphorique ont été dosés avec exactitude; prenant pour terme de comparaison l'apatite, j'ai indiqué le rapport de la quantité de fluor trouvé dans
ET OS FOSSILES.
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l'os à celle que renfermerait l'apatite pour une égale quantité de phosphore (*). Je me suis borné pour les autres éléments à un examen qualitatif soigné. Je présenterai çette série d'analyses d'ossements dans l'ordre chronologique des formations auxquelles ils ap-
partiennent, en commençant par les terrains les plus récents et descendant peu à peu jusqu'aux plus anciens. TERRAIN QUATERNAIRE. I.
Il.
Renne. Côte provenant de Montreuil (Seine), échantillon de teinte orangée, passant au vert bleuâtre par calcination. Gain de carbonate de chaux, peu de chlore, pas de silice. (Muséum.) Renne. Corne de même provenance, jaune orangé, devenant rougeâtre par calcination. Gain de carbonate de chaux, peu de chlore et de silice. ( Muséum.)
Elephas primigenius. Dent provenant du diluvium gris de Grenelle (Seine). Échantillon blanc légèrement jaunâtre. Abondance de carbonate de chaux. (Muséum.)
Boeuf. Vertèbre provenant de Cindré (Allier). Échantillon blanc jaunâtre, de-. venant bleuâtre par calcination. (Muséum.) Glyptodon. Côte provenant des pampas de Buenos-Ayres (République argentine). Échantillon de densité moyenne, jaune orangé avant et après calci-
nation. Grain de carbonate de chaux, chlore en quantité normale, un peu de silice. (Muséum.)
Glyptodon. Carapace de même provenance et présentant les mêmes caractères que le précédent échantillon. (Muséum.) Malade, Os dermiques d'édenté de même provenance. Petits ossements ovoïdes, d'un gris jaunâtre, devenant vert grisâtre par calcination. Gain de carbonate de chaux, traces de chlore, pas de silice. (Muséum.) Rhinocéros. Dents provenant de la grotte de Grimaldi (Italie). Ces dents sont en bon état de conservation. La dentine (a) se sépare facilement de l'émail, elle est fragile, d'un blanc légèrement jaunâtre. Gain de carbonate de chaux. L'ivoire (b) est entièrement blanc, a conservé sa compacité et sa dureté ; ne semble pas avoir été modifié dans sa texture et sa composition primitive; nous ne le ferons pas entrer dans le calcul de la moyenne. (Collection de M. Rivière.)
Lamantin. Os provenant des tourbières de Scanie (Suède). Échantillon léger,
très poreux, d'un noir brunâtre, passant au brun foncé par calcination. (École des mines.) Homme. Os du bassin, provenant de l'Abri-sous-Roche de Cros-Magnon (Dor-
dogne). Échantillon léger, poreux, coloré en rougeâtre, devient blanc gri-
(*) Le calcul du fluor de l'apatite se fait très aisément en multipliant le poids de l'acide phosphorique par le coefficient 0,0892 qui exprime le rapport normal 3 Ph 011