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ET OS FOSSILES. OS MODERNES
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Les ossements tertiaires contiennent, en moyenne,
-
une seconde colonne, nous ferons figurer des nombres en quelque sorte équivalents aux premiers, mais qui peu. vent être plus commodes pour certains calculs, donnant le rapport moyen du poids de l'acide phosphorique au poids du fluor. Terrains géologiques.
Modernes
Rapport de la teneur en fluor des os
Rapport du poids' de l'aride phosphorique
à celle de l'ana tite.
à celui du fluor.
.0,058 0,058
'
Quaternaires 'pliocènes miocènes. Tertiaires.. oligocèneS éocènes. crétacés.
Secondaires jurassiques triasiques permo-carbonifères. Primaires.. dévoniens , siluriens Apatite normale
0,36 0,360 0,58 0,61 f 0,620 0,59 0,70 ) 0,92 ) 0,91 0,907 0,89 1,06 0,993 0,98 0,91 4,00 ,000
183
des os
193,1 31,3 19,2 18,3
18,9 16,0 42,2 12,3 12,6 10,5 11,4 42,0 11,21
193,1 31,30
onze fois autant de fluor que les os modernes et l'augmen-
tation paraît se faire presque graduellement d'un terrain à un autre.
Les ossements appartenant à Père secondaire arrivent à une teneur en fluor seize fois plus grande et ceux de l'ère primaire à une teneur dix-huit fois plus grande que les os modernes.
Les os des terrains anciens ont presque exactement la teneur de l'apatite cristallisée ; les ossements secondaires n'en sont pas éloignés ; mais l'écart devient-sensible pour
les os tertiaires et surtout pour les os quaternaires. Le
contraste est encore bien plus frappant pour les os'
,f
18,15
modernes ou récents, où le fluor ne se trouve qu'en proportion tout à fait minime.
12,l0
Causes de la fluoration des os fossiles. - Quelle peut être la cause de cet enrichissement progressif des osse-
11,30 11,11
On voit clairement dans ce tableau (") qu'il y a accrois-
sement progressif de la teneur en fluor, comparée à la teneur en acide phosphorique, des ossements modernes
aux ossements quaternaires, qui en renferment, en moyenne six à sept fois plus, et de ceux-ci aux ossements
tertiaires, secondaires et primaires. (") Il est bien entendu que l'on ne doit pas attribuer aux chiffres de ce tableau une valeur absolue; les seuls que l'on puisse considérer comme définitifs sont ceux relatifs h l'apatite, d'une part, et aux ossements modernes, de l'autre; pour les os
fossiles, la moyenne varierait avec le choix et le nombre dos échantillons analysés; mais les analyses ont été faites sur des échantillons pris au hasard, aussi variés que possible, et en outre assez nombreux pour que le sens des variations qu'ils présentent ne laisse pas de doute.
ments fossiles en fluor ?
Comment peut-on expliquer que cet enrichissement ait pour limite générale la teneur en fluor de l'apatite, mais que cette limite soit parfois dépassée ? Je parle d'enrichissement en fluor ; car il ne semble pas que l'on puisse admettre un seul instant que les os des anciens vertébrés aient contenu, de leur vivant, la proportion de fluor que nous y constatons aujourd'hui. Lors même que les lois physiologiques ne s'opposeraient pas à
une pareille hypothèse, on serait encore conduit à la repousser à cause des différences considérables que l'on observe dans la composition d'os' provenant d'espèces
semblables soit de la même époque, soit d'époques diffé-
rentes. Il me paraît tout à fait inutile d'insister sur ce toint, qui ne peut donner lieu à controverse. Quel peut donc avoir été le véhicule du fluor ? on ne eut songer qu'aux gaz ou aux liquides, ou, en d'autres