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CHEMINS DE FER D'INTÉRÊT LOCAL.
TARIFS. - FORMULE D'EXPLOITATION.
couvrir les dépenses d'exploitation ; mais il pense que nous avons complètement erré dans toutes les considérations qui nous ont conduit à imaginer et à proposer ce. type de formule. D'après lui, nous nous sommes trompé sur l'augmentation de trafic que les embranchements .apportent aux grands réseaux, sur les parcours moyens des voyageurs et des marchandises qui empruntent leurs rails, sur la valeur des avantages directs et indirects des transports, sur les tarifs qui font produire aux chemins de fer le maximum d'utilité totale, sur ceux qu'en pratique, il convient d'appliquer, enfin sur les valeurs numériques qu'il y a lieu de donner aux coefficients de la formule d'exploitation que nous avons proposée et dont, en somme, M. Colson n'approuve que la forme algébrique,
critique presque absolue des idées que nous avions exprimées. Pour réfuter les arguments de M. Colson, nous avons parlé souvent de lui et de nous; peut-être aurions-nous pu diminuer le nombre des expressions personnelles, mais c'eût été au préjudice de la précision, dont nous n'avons rien voulu sacrifier à d'autres considérations. Nous avons fait tout notre possible pour nous dépouiller cl.e notre personnalité, afin de discerner plus facilement
sauf même à la simplifier.
Il est heureux que nous ayons reçu par ailleurs de hautes et formelles approbations ; car, en présence de critiques aussi radicales venant d'un homme si compétent, nous aurions pu douter que notre travail méritât même d'être défendu. Nous n'avons pas eu cette pensée, mais nous avons compris qu'il ne suffirait pas de répondre aux arguments de M. Colson par d'autres arguments également abstraits qui, souvent, laisseraient le lecteur ,fort embarrassé pour choisir, et nous avons voulu ajouter
de nouvelles études statistiques à celles que renferme notre premier mémoire, bien .que M. Colson ne nous en eût opposé aucune. Après avoir élargi ainsi la base expérimentale de notre étude, nous avons cherché à éclairer, par une analyse plus serrée, les points que nous avions .d'abord laissés dans la pénombre. Préoccupé de prouver partout et toujours, nous avons fait une oeuvre laborieuse et pénible à lire et nous avons .dû en différer longtemps l'achèvement et la publication,
malgré la contrariété que nous éprouvions de n'être connu des lecteurs des Annales des mines que par une
la part de vérité contenue dans les critiques qui nous étaient adressées et nous avons notablement modifié certaines propositions, où les . observations de M. Colson nous ont fait reconnaître quelque exagération. Mais, en -somme, nos conclusions finales n'ont pas varié et nous ,semblent plus certaines que lorsque, pour la première fois, nous les avons formulées, -sans bien savoir quelles ,critiques on pourrait en faire. CHAPITRE I". ÉTUDE STATISTIQUE DES RECETTES TOTALES DU TRAFIC CRÉÉ PAR LES CHEMINS DE FER D'INTÉRÊT LOCAL.
2. Rappel de nos conclusions antérieures.
Le mémoire
que nous avons publié, en 1892, dans les Annales des ponts et chaussées, renferme une étude analogue à celle que nous allons faire dans ce chapitre. Elle se rapporte neuf petites lignes, dont deux font partie du réseau de l'Ouest, quatre de celui d'Orléans et trois de réseaux d'intérêt local englobés dans le réseau du Nord. Cette étude nous a conduit à la conclusion suivante
L'augmentation nette de recettes que les embranchements apportent aux réseaux contigus et dont on a coutume de ne tenir aucun compte, présente, en
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