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218 EXPLOITATION DE L'ANTHRACITE EN PENNSYLVANIE
ET SES DÉCHETS.
enfin par le périmètre EFIJK, fermé à l'est par la rivière
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tation, pour défendre les travaux contre les eaux, contre le grisou, ou pour conserver certains ouvrages à la surface
Delaware (46. 000'1"2). En estimant la quantité d'anthracite déposé à 37 millions de tonnes par kilomètre carré, d'après l'épaisseur des couches conservées, M. Smith trouve que l'érosion n'aurait respecté, dans les trois hypothèses, que
du sol.
La nature du toit et du mur des couches, la proximité des veines, leur forte inclinaison, peuvent aussi réduire les quantités d'anthracite exploitables.
6, 2 ou 1 p. 100 des dépôts primitifs. En 1820, il y avait donc dans le bassin anthracifère
Dans une mine bien conduite, on détermine dès l'ouver-
de Pennsylvanie 19 milliards de tonnes. Depuis cette époque
ture des travaux les massifs ainsi réservés. On laisse ensuite aux piliers une dimension suffisante pour supporter le toit jusqu'à la fin du traçage du quartier, et on en reprend la plus grande partie par un dépilage méthodique. Les piliers trop minces s'écrasent et les éboulements prématurés font perdre beaucoup de char-
jusqu'à la fin de 1892, les expéditions d'anthracite se sont élevées à 820 millions de tonnes, auxquelles il faut ajouter la consommation sur place, soit 1/10 en plus, ou 900 millions au total. Enfin ces 900 millions n'étant que les 4/10 des gîtes fouillés, l'exploitation a porté sur 2.250 millions
de tonnes, ou sur près du huitième de l'ensemble des
bon. Il faut bien se garder d'attaquer seulement au début les meilleures parties des gîtes, en réservant les autres pour l'avenir. Souvent les ateliers de préparation n'ont pas une capacité suffisante pour permettre une exploita-
dépôts. Nous verrons toutefois qu'une fraction des anciens déchets peut être reprise. En voyant ces chiffres, en remarquant surtout l'accroissement rapide de la consommation d'année en année, on comprend les préoccupations de l'État de Pennsylvanie.
tion régulière ; leur insuffisance conduit à délaisser les portions des couches où l'anthracite est mélangé de schistes.
Aucun pays ne peut rester insensible à l'épuisement de ses richesses minérales ni surtout à leur gaspillage, bien qu'on voie aujourd'hui des États appliquer la théorie qui consiste à protéger le travail national, c'est-à-dire à le rendre moins productif, au point de combattre l'importation des houilles étrangères ! Les déchets se produisent dans l'exploitation, la préparation et l'emploi des anthracites. Dans 'l'exploitation, certaines pertes sont inévitables : il y a des couches trop minces ou trop tourmentées pour être exploitées ; puis, dans les couches exploitées, surtout avec la méthode par piliers adoptée en Pennsylvanie, on laisse beaucoup
Nous parlions de la difficulté d'exploiter par remblai le rapport cite une méthode curieuse qui a été employée avec succès, près de Shenandoah City, pour mettre fin
aux éboulements qui menaçaient une partie de cette ville : d'anciennes haldes des exploitations, composées de matières pulvérulentes, en partie de poussiers d'anthra-
cite, ont été entraînées par un courant d'eau dans les vieux travaux, et ont si. bien rempli les vides, qu'on peut reprendre l'exploitation- de piliers abandonnés. La préparation de l'anthracite est, de son côté, cause de déchets considérables. Pour que le combustible brûle bien, il convient que tous les fragments soient de même
de charbon; les méthodes par remblai n'y paraissent
grosseur. Ce travail se fait dans de vastes ateliers dits Breakers ou concasseurs. On distingue ( voir Annales, mém. précité, p. 232) le lump ou gros, le steamboat (pour bateaux), le broken, l'egy (oeuf), le store (pour
pas aisément applicables : en général, elles élèveraient démesurément le prix du charbon. Il faut d'ailleurs toujours réserver des massifs pour la sécurité de l'exploi-
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