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PROCÉDÉS D'ESSAIS
donc essentiellement des essais de résistance ; tels étaient les deux essais de Vicat, essais de résistance à la rupture et de rapidité de prise. En suivant la méthode empirique on est arrivé à subdiviser indéfiniment ces deux essais pour reproduire toutes les conditions de la pratique. C'est
-ainsi qu'aujourd'hui on fait des ruptures par arrache-
ment, flexion ou compression : sur des mortiers de pâtes
Pures ou sableuses ; gâchés à l'eau douce ou à l'eau de mer ; conservés sous l'eau ou à l'air, etc. Par contre, l'étude méthodique de ces essais conduit à _reconnaître qu'il existe des relations numériques définies .entre les résultats qu'ils donnent et que, par suite, un seul d'entre eux suffit pour permettre de calculer a priori les résultats que l'on obtient en les variant indéfiniment et 'donne jusqu'à un certain point la mesure de la proportion d'éléments actifs. Plus tard on pourra sans doute, après -avoir étudié plus complètement l'action de la chaleur sur la résistance des briqUettes de ciment, déduire de la coinparaison des essais à chaud et à froid les proportions de silicate et d'aluminate de chaux actifs, c'est à-dire en faire de véritables essais scientifiques mesurant directement ,une des propriétés élémentaires capitales des produits hydrauliques. Cet exemple montre dans quel esprit seront étudiés ici les différents procédés d'essai actuellement en usage. Cette méthode d'ailleurs n'est pas nouvelle ; elle a été suivie par M. Guillain dans la 'rédaction du cahier des charges de Boulogne, mais cette tentative n'a pas trouvé jusqu'ici de nombreux imitateurs. Le pur empirisme con. tinue à régner en maître ; il a dirigé seul les travaux de la Commission d'unification des méthodes d'essai, dont je serai amené sur bien des points à combattre les conclusions (*).
) Si j'estime qu'un grand nombre des décisions prises pal'
DES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.
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Dans cette étude on suivra l'ordre des conclusions de la Commission d'unification ; on discutera pour chaque essai la nature des phénomènes élémentaires dont il peut donner la mesure La valeur des indications qu'il peut fournir en vue des essais de réception sur la qualité des produits La convenance des conditions expérimentales recommandées pour cet essai ;
Les recherches qu'il serait opportun de poursuivre pour améliorer cet essai.
Degré de précision dés méthodes d'essai. - Avant d'aborder l'étude détaillée de ces méthodes, il convient de développer quelques considérations générales relatives au degré de précision que comportent les mesures expérimentales. C'est là un point sur lequel les idées les plus fausses ont cours ; il est indispensable de déblayer tout d'abord le terrain de préjugés qui sont un obstacle sérieux au perfectionnement des méthodes d'essais des produits hydrauliques.
Pour donner plus de clarté à cette discussion , on prendra un exemple particulier, l'essai de rupture, par exemple. Cet essai se fait en déterminant l'effort nécessaire pour rompre une briquette de 5 centimètres carrés de section. La grandeur que l'on mesure est donc un effort.
Une semblable mesure d'effort peut, avec les appareils la Commission d'unification sont extrêmement regrettables, je ne méconnais pas pour cela l'intérêt capital des recherches expérimentales faites à l'occasion de ses travaux par un certain nombre
de ses membres. Je ferai dans la suite un fréquent usage des
résultats de ces recherches, qui ont été consignées dans une série de rapports distribués jusqu'ici aux seuls membres de la Commission d'unification. Le sous-comité, qui s'est plus particulièrement occupé des recherches expérimentales, était composé de MM. Durand-Claye, président, Alexandre, Candlot, Debray, Feret, Le Chatelier (Henry), Ribaucour, Siméon, Viallet.