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PROCÉDÉS D'ESSAI
DES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.
ligne de compte quand on réfléchit que les sommes en jeu dans les fournitures de ciment se chiffrent souvent par centaines de mille francs. Il ne faudrait pas d'ailleurs
° Essai d'homogénéité. L'essai d'homogénéité n'est pas un essai de qualité: parmi les ciments mélangés, il existe de très bons produits et il n'est aucunement prouvé que, par des mélanges convenables , on ne puisse améliorer la qualité de ciments artificiels portlands. Ce ne peut être qu'un essai d'identification, utile surtout pour déceler les fraudes trop fréquentes qui consis-
tent à ajouter au ciment portland des matières,
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sinon
nuisibles, au moins inutiles, telles que laitier, mâchefer, craie, etc,., qui ont le grand mérite d'abaisser considérablement le prix de revient. Des deux essais indiqués par la Commission d'unifica-
s'exagérer les dépenses qu'entraîne cet essai. Il faut, pour une expérience quantitative, 5 centimètres cubes valant
3 francs ; mais, on peut recueillir la majeure partie du liquide et réduire la dépense à O,50 ou 1 franc au plus. Pour un essai purement qualitatif, il suffit de 1 centimètre cube de liquide, ce qui réduit encore la dépense (Voir. pour le dispositif expérimental la note IV). Une clause relative à cet essai ne devrait, bien entendu,
figurer en aucun cas dans un cahier des charges. On fait un marché pour un produit déterminé ; on n'a pas à spécifier que, pour reconnaître les fraudes, on emploiera
tion, l'observation à la loupe est certainement le plus
tel ou tel procédé de contrôle. Le faire équivaudrait, comme il a déjà été dit plus haut, à déclarer que toute
simple, mais il est aussi peu concluant. Il faut une grande expérience pour reconnaître au milieu des cendres, des incuits ou surcuits, que le ciment renferme toujours en petite quantité, les matières étrangères introduites par
6° Essai de prise.
fraude. Cela devient même impossible si ces matières ont
été pulvérisées assez fin. Il serait impossible, en cas de contestation avec un fabricant, d'invoquer une constatation à la loupe, qui repose toujours sur des appréciations trop personnelles. Le second essai, l'essai à l'iodure de méthylène, est au contraire absolument probant et donne non seulement l'indication de la présence des matières étrangères, mais permet encore la séparation complète, ce qui rend possible la détermination pondérale et même l'analyse chimique. Ce procédé a depuis longtemps fait ses preuves dans
les études minéralogiques, c'est le seul que l'on puisse songer sérieusement à employer pour reconnaître des mélanges dans des corps en poudre fine comme les ciments. La question de dépense ne peut pas entrer en
fraude qui échapperait au procédé de contrôle précité, n'en serait plus une.
La Commission d'unification a défini deux catégories d'essais de prise : un essai sur les pâtes pures qu'elle a conservé sous la forme on il est depuis longtemps usuel, et accessoirement un essai sommaire sur les mortiers. L'essai de prise ne mesure pas une propriété élémentaire et irréductible des ciments, mais une qualité directe, laquelle est une résultante très. ment utile à complexe de phénomènes variés, Cet essai est utile et ne semble pas pouvoir être remplacé, sinon jamais, au moins d'ici longtemps, par d'autres essais équivalents plus simples.
La rapidité initiale du durcissement d'un mortier doit être plus ou moins grande suivant les usages ; pour les bétons, elle .devra être faible ; au contraire, pour des traTome IV, 1893.
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